Les voyageurs revenant de l’étranger devraient-ils subir un test COVID-19 négatif avant de monter à bord d’un avion?
Dans l’affirmative, cela pourrait représenter des défis logistiques impossibles à surmonter. Mais aux yeux du ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, il s’agit bien de la formule qu’il demande au gouvernement canadien de mettre sur pieds.
En fait, le premier ministre du Québec et les chefs de l’opposition font front commun sur cette question et affirment que les voyageurs qui prévoient rentrer au Québec après avoir passé des vacances à l’étranger devraient tous se soumettre à des mesures plus strictes, notamment à un test COVID-19 avant de prendre l’avion et une fois de plus à leur arrivée. Pour le moment, la réglementation fédérale canadienne ne prévoit effectuer des tests de dépistage qu’une fois qu’un passager arrive en sol canadien.
Ce désir de protection accrue fait suite à la détection de 2 381 nouveaux cas de contagion au Québec mardi, ainsi qu’à 64 nouveaux décès.
Jeudi dernier, l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) a publié des projections sur les besoins des hôpitaux, indiquant que les hôpitaux québécois pourraient manquer de lits d’ici la mi-janvier.
Affirmant que la situation dans les hôpitaux du Québec est « critique », en particulier dans la région de Montréal, le ministre de la Santé Christian Dubé a donc révélé qu’il demandait au gouvernement fédéral une série de mesures pour empêcher les voyageurs venant de l’étranger de propager la COVID-19 après leur retour au Québec.
Il a déclaré que les Québécois dont le test COVID-19 est positif dans un aéroport étranger devront trouver un hôtel où loger et payer eux-mêmes les frais avant de pouvoir rentrer chez eux.
En plus des tests de dépistage avant leurs envolées, M. Dubé demande au gouvernement canadien de renforcer de façon générale l’application des mesures de quarantaines pour les voyageurs qui sont rentrés au pays.
Christian Dubé (Radio-Canada)
Québec ne veut pas répéter le scénario de l’an dernier
M. Dubé a déclaré que les nouvelles règles sont nécessaires pour éviter la recrudescence des cas survenus au printemps dernier au Québec, où des Québécois en vacances durant la période de relâche d’hiver ont ramené avec eux le coronavirus de l’étranger faisant du Québec l’épicentre de la pandémie au pays.
« Les images que nous avons vues des voyageurs dans le Sud sont choquantes pour tout le monde. »
Mme Dubé fait référence à des photos en ce moment sur les médias sociaux de Québécois sans masque qui dînent, dansent et boivent à proximité d’autres personnes dans des centres de villégiature.
Il a également déclaré que le Québec n’a pas l’intention d’aller au-delà du remboursement standard des soins de santé à l’étranger, et que les voyageurs québécois devront espérer que leur assurance voyage privée couvre toute hospitalisation ou tout soin médical, car la couverture de la Régime d’Assurance Maladie du Québec est « minimale ».
Des Québécois se prélassent sur une plage de Hollywood en Floride en 2015. Photo: Associated Press/Lynne Sladky.
RCI avec CBC News et Radio-Canada
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