L’industrie 4.0, tout le monde en parle. Certains s’y sont déjà mis, pendant que d’autres veulent s’y mettre. Mais avant, ils cherchent à comprendre de quoi il s’agit de crainte de céder juste un concept à la mode.
L’industrie 4.0 est aussi définie comme étant « la quatrième révolution industrielle après celles de la mécanisation, de la production de masse et de l’automatisation. C’est une démarche d’utilisation des outils numériques. Elle s’accompagne d’une révolution organisationnelle culturelle », explique, en entrevue avec Radio Canada International, Saadia Lakehal, la présidente fondatrice d’Emperia Industries Connect
(Écoutez l’entrevue avec Saadia Lakehal)
Elle sera à la tête d’une délégation canadienne composée d’entreprises québécoises qui participera à la deuxième Conférence mondiale sur l’industrie 4.0, à Fès, au Maroc (2e Global Industrie 4.0 Conference).
À cause de la pandémie de COVID-19, cette délégation n’aura pas à quitter le Canada pour prendre part au panel consacré à l’expérience québécoise dans l’industrie 4.0.
(Visionnez l’entrevue avec Saadia Lakehal)
«Le but de cette délégation est pour ouvrir les possibilités d’échanges et pour exporter l’expertise québécoise. On sait que l’Afrique commence à se préparer pour la numérisation. Ce n’est qu’un début d’échanges de délégations entre le Maroc et le Canada. D’autres projets d’échanges sont en cours pour les pays du Maghreb et de l’Afrique», dit Saadia Lakehal
Pas moins de trois entreprises québécoises présenteront leur expertise dans l’industrie 4.0 lors d’un panel virtuel, pandémie de la COVID-19 oblige.
« J’accompagne les compagnies Adfast que dirige Yves Dandurand, Cordé Électrique qui sera représentée par sa PDG, Lise Déziel, et Faspac Plasticks que préside Steven Polidoro. L’expert en industrie 4.0 Éric Lépine sera aussi dans la délégation », explique Saadia Lakehal qui affiche sa fierté «de faire rayonner les entreprises québécoises et canadiennes sur la scène internationale.»
Organisée par le magazine Maroc Industries avec le soutien du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique du Maroc à l’Université Euromed de Fès, cette conférence peut être une porte pour l’expertise canadienne en industrie 4.0 sur les pays du Maghreb et l’Afrique.
Selon l’organisme gouvernemental Entreprises Québec, « près d’une entreprise manufacturière québécoise sur deux (46 %) a commencé à intégrer des technologies numériques dans ses activités ».
Selon un sondage réalisé en 2017 par la Banque du développement du Canada, près de 40 % des PME manufacturières canadiennes ont mis en œuvre des projets 4.0.
Saadia Lakehal, qui semble posséder une « fibre diplomatique », affirme que la pandémie de la COVID-19 a eu un bel effet sur ses activités bien qu’elle ait été contrainte de reporter son Sommet mondial des femmes dans l’industrie manufacturière 4.0.
« J’avoue que c’est une très belle année pour moi. Parce que ça [la pandémie, NDLR] a donné la possibilité de se réinventer. C’était une belle occasion pour voyager ‘’virtuellement’’ à travers le monde en tant que conférencière », dit celle qui annonce qu’elle va organiser le Sommet mondial 4.0 Agritech centré sur l’industrie agricole et l’agroalimentaire.
Le concept «industrie 4.0» désigne le recours aux technologies numériques pour rendre les activités de fabrication plus agiles, plus souples et mieux adaptées aux besoins des clients.
Il est maintenant possible de créer une usine intelligente où l’Internet, des capteurs sans fil, des logiciels et d’autres technologies de pointe sont utilisés de concert afin d’optimiser la production et d’améliorer la satisfaction des clients.
Ces outils permettent à l’entreprise de réagir plus rapidement aux changements du marché, d’offrir des produits plus personnalisés et d’accroître son efficacité opérationnelle dans le cadre d’un cycle d’amélioration continue.
Radio Canada International
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