Un repas traditionnel dans une cabane à sucre (Photo : Charles Contant/Radio-Canada)

Des cabanes à sucre québécoises se réinventent face à la pandémie

Pour faire face aux difficultés liées à la pandémie, plusieurs cabanes à sucre québécoises ont décidé de s’associer pour offrir une toute nouvelle expérience à leurs clients. 

Les Canadiens pourront désormais vivre cette véritable tradition québécoise depuis chez eux grâce aux boîtes gourmandes : « Ma cabane à la maison ».

Durement touchées pas la crise sanitaire, 70 cabanes à sucre du Québec proposent de livrer des boîtes repas pour permettre à tout le monde de préparer les plats typiques servis dans les cabanes à sucre.

Qu’est-ce qu’une cabane à sucre? 

La cabane à sucre est un établissement, généralement situé au milieu d’une érablière (lieu où l’on récolte la sève des érables pour en faire du sirop d’érable).

Ce lieu est très convoité des Québécois qui s’y retrouvent durant le temps des sucres (lorsque l’eau d’érable est extraite des arbres de mi-mars à fin avril) pour déguster un repas de fête et célébrer l’approche du printemps.

Il s’agit d’un moment convivial durant lequel on goûte à une multitude de plats qui ont tous un point commun : le sirop d’érable.

On commence par une soupe aux pois au jarret de porc puis suit une myriade de savoureux mets traditionnels comme le jambon au four, l’omelette, les œufs brouillés, les saucisses, la tourtière (un pâté à la viande), les fèves au lard, les cretons (une sorte de pâté de porc) et les « oreilles de crisse », de la couenne de porc frite. 

On continue sur les desserts variés avant de finir avec la tire d’érable, du sirop bouillant versé sur de la neige compactée en formant de petites bandes dorées. 

Les menus présentés dans les boîtes sont à l’honneur de la tradition québécoise des plats jusqu’aux animations : un concert virtuel est disponible à l’achat d’une boîte.

Il s’agit d’un “spectacle festif, capté au fond des bois” qui réunit le duo 2 Frères, Daniel Boucher, Yves Lambert et Guylaine Tanguay afin de recréer l’ambiance des sucres. Une liste de chansons et des conseils de décoration sont également mis à disposition sur le site pour recréer l’ambiance de la cabane chez soi. 

« Lorsque mon grand-père a ouvert son érablière en 1948, il était loin de se douter que sa petite-fille allait un jour mettre tout en œuvre pour sauver le patrimoine acéricole du Québec, et par le fait même, l’entreprise familiale », écrit Stéphanie Laurin, présidente de l’Association des cabanes à sucre du Québec et copropriétaire du Chalet des érables, sur le site.

Selon son regroupement, 75 % des cabanes à sucre encore en exploitation risquent de fermer pour de bon, s’ajoutant à la liste d’une quarantaine d’autres qui ont cessé leurs activités agrotouristiques.

« Pour nous, c’est un nouveau souffle d’espoir. Sans ce projet, aucune érablière ne serait parvenue toute seule à offrir un concept aussi solide. Individuellement, on va peut-être plus vite, mais ensemble, on va clairement plus loin. »

Pour les tarifs, les boîtes vont de 25 $ à 35 $ par personne et il y en a pour tous les goûts. Ceux qui aiment s’adonner à la cuisine pourront suivre les recettes avec tous les ingrédients en main, alors que les autres auront l’option d’avoir des plats à réchauffer.

Selon les cabanes, il y aura également plusieurs options possibles selon les affinités et allergies : options végétariennes, véganes, sans porc et sans gluten.

Dès lundi, les boîtes gourmandes sont offertes dans les cabanes à sucre, dans les épiceries Métro ainsi qu’en livraison à domicile, si cette option est proposée.

Avec les informations de La Presse canadienne. 

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Catégories : Arts et divertissements, Société
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