Un météore a illuminé, lundi matin, le ciel obscur de la Saskatchewan et de l’Alberta.
Les médias sociaux du pays regorgent d’images et de vidéos de caméras de sécurité qui ont capté le moment vers 6 h 30 du matin.
L’objet céleste, qui ne s’est pas désintégré en rentrant dans l’atmosphère au-dessus de l’Ouest canadien. a surpris les lève-tôt par sa lueur soudaine qui s’est étirée de Saskatoon dans les Prairies à Jasper dans les Rocheuses.
Une boule bien visible
Plus d’une cinquantaine de rapports d’observations de la boule de feu ont été publiés sur le site web de l’American Meteor Association. Ils montrent que l’éclair de lumière bleue aveuglante a été vu aussi loin que Dawson Creek, Kamloops, Lethbridge, et même dans le Montana.
Un de ces rapports décrit la boule de feu comme étant un éclair blanc « plus brillant que lorsqu’une voiture vous éclaire dans le noir ». Un autre mentionne que la boule de feu a émis une lueur bleu clair avant de devenir orange, laissant derrière elle une ligne de fumée gris foncé.
Lea Storry, une écrivaine d’Edmonton, était assise près de la fenêtre de son bureau au 13e étage au centre-ville quand elle a vu l’éclat de lumière.
« J’ai eu l’impression que quelqu’un m’allumait une lumière rouge vif dans l’œil. Je me suis dit : « Qui? Qui faisait cela? Comment pouvaient-ils faire cela? »
Au début, elle a cru que c’était un hélicoptère de la police qui passait par là, mais elle a ensuite vu la boule de feu. Je me suis dit : « C’est cool. Je pense que c’est une étoile filante. J’ai vu quelques étoiles filantes, mais rien d’aussi proche et d’aussi clair. Donc, c’est vraiment une première. »

La boule de feu dans le ciel d’Edmonton (Capture d’écran)
Des traces de la météorite au sol?
Frank Florian, astronome et directeur du planétarium d’Edmonton, était encore au lit lorsque le météore est apparu, mais il a vu les nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Il est faux dans ce cas-ci, selon lui, de parler d’étoile filante.
« Quand elle devient vraiment, vraiment brillante, plus brillante que, disons, la planète Vénus dans notre ciel du matin ou du soir, nous l’appelons une boule de feu », explique-t-il.
« Parfois, il peut y avoir des morceaux éparpillés quelque part dans la campagne. Si c’est le cas, nous pouvons aller là-bas et essayer de trouver quelques morceaux de cette roche, que nous appelons une météorite. »
Frank Florian explique que les astronomes examineront maintenant les rapports des observateurs pour déterminer si des débris sont effectivement tombés au sol. Certains des rapports indiquent que la boule de feu a fait un bruit. Selon lui, c’est une bonne indication qu’il pourrait y avoir des débris au sol.
Geoff Robertson, ancien président du Centre d’Edmonton de la Société royale d’astronomie du Canada, affirme que la boule de feu avait probablement la taille d’un bureau ou d’un réfrigérateur, et qu’une partie de celle-ci a peut-être effectivement survécu à la chute sur terre.
Une équipe de l’Université de l’Alberta triangulera probablement les données et constituera une équipe qui ira à la recherche des morceaux qui ont survécu.
C’est la saison des boules de feu
La fin de l’hiver et le début du printemps sont généralement considérés comme étant la « saison des boules de feu ».
Les scientifiques soupçonnent qu’il existe un vaste champ de roches spatiales que la Terre rencontre sur son orbite à cette époque de l’année.
RCI avec CBC News, Global News et Lethbridge News
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