Le Commissariat à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario (CIP) a défini ses nouvelles ambitions pour ce qui est du droit d’accès et de la protection de la vie privée.
C’est l’aboutissement d’un travail de consultation lancé l’année dernière, qui s’est achevé au mois de janvier.
Grâce à cette consultation, plusieurs membres de la société, y compris des experts issus du milieu universitaire, de la recherche, de la petite enfance et de l’éducation, ont pu émettre des commentaires et des suggestions.
Ils ont été pris en compte par le CIP qui entend désormais œuvrer à la promotion des droits d’accès et de protection de la vie privée des Ontariens dans un monde axé davantage sur les données.
L’idée est de faire progresser la vie privée et les droits d’accès de concert avec les institutions publiques, conformément aux missions assignées au CIP à sa création en 1987.
Cela passera par l’élaboration de principes fondamentaux qui permettront de déployer de manière responsable les technologies numériques, dans un contexte où les jeunes sont de plus en plus exposés à la cybercriminalité et à ses conséquences sur leur santé psychologique.
Le CIP cible l’accroissement de la littératie numérique et des droits numériques, afin de rendre les institutions publiques responsables des droits des jeunes.
La pandémie de COVID-19 et les restrictions en cours dans plusieurs pays ont démontré l’importance de la télémédecine. Cela soulève des enjeux de confidentialité des informations personnelles et de vie privée.
Les nouvelles priorités du CIP visent ainsi à promouvoir la confiance du public dans les soins de santé à distance. Cela suppose des aspects plus contraignants en ce qui a trait aux lois sur la vie privée.
Le CIP veut que les gens aient de plus en plus confiance aux mécanismes en place pour inciter les dépositaires à respecter les lois.
Il s’agit de faire en sorte que les Ontariens puissent voir leurs droits d’accès être pris en compte tout en ayant parallèlement droit au respect de leur vie privée.
La CIP s’engage aussi à soutenir l’utilisation des informations personnelles sur la santé à des fins de recherche et d’analyses, à condition que le but soit de servir l’intérêt public.
La commissaire à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario, Patricia Kosseim, a mis de l’avant le travail du Comité consultatif stratégique externe qui l’a aiguillée dans la définition des priorités et des objectifs stratégiques.
Ceux-ci permettront au CIP « d’accroître son efficacité », en plus d’entamer des actions concrètes pour promouvoir les droits d’accès et de protection de la vie privée de la population ontarienne. C’est une question de devoir, mais aussi de valeur à offrir à cette population, a indiqué Mme Kosseim dans un communiqué.
Les prochaines étapes se traduiront par la mise en place d’un plan d’action à court et long terme pour la concrétisation de chacune des priorités.
Selon un communiqué de presse du Commissariat à l’information et à la protection de la vie privée de l’Ontario.
Lire aussi :
Enquête du commissaire à la protection de la vie privée sur Tim Horton
Protection de la vie privée : le Canada s’inquiète du scandale des données Facebook
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.