Les pesticides menacent la survie des abeilles.

Les pesticides menacent la survie des abeilles.

Un nouveau printemps et saison meurtrière pour nos abeilles

La disparition des abeilles dans le monde serait enfin expliquée par un chercheur canadien

Pour la première fois au monde, un chercheur canadien dans la ville de Québec aurait enfin élucidé avec précision les causes de la disparition massive des abeilles à l’échelle planétaire observée depuis près de 20 ans.

Olivier Samson-Robert, étudiant en maîtrise à l’Université Laval, conclue après deux étés d’observations scientifiques dans des champs agricoles du sud du Québec que le coupable est bel et bien celui que l’on soupçonnait depuis quelque temps déjà soit les néonicotinoïdes qu’on retrouve dans certains pesticides et qui se cache dans les flaques d’eau dans les champs très nombreux au printemps.

La période des semences au printemps est critique pour les abeilles

« Il y a des poussières de néonécotinoïdes qui sont dégagées avec les semoirs pneumatiques, affirme une collège de d’Olivier Samson-Robert, Valérie Fournier, professeure et chercheuse à l’Université Laval. La poussière se dépose selon elle sur d’autres plantes comme les pissenlits, qui sont très importants pour les abeilles au printemps.

La poussière se dépose aussi sur l’eau où les abeilles s’abreuvent. Au printemps, c’est en fait la première source d’exposition.

Olivier Samson-Robert, étudiant en maîtrise à l'Université Laval.
Olivier Samson-Robert, étudiant en maîtrise à l’Université Laval. © OSR

Augmenter la pression pour bannir les pesticides : l’heure n’est plus aux demandes polies

Sur la base de cette découverte, des apiculteurs canadiens exigent avec véhémence à présent le bannissement complet d’une famille de pesticides, les néonicotinoïdes alors que l’automne dernier encore il ne faisait que le réclamer poliment.

Les hauts taux de mortalité des abeilles qui tournent autour de 30 % chaque année au Canada inquiètent aussi ceux qui s’intéressent aux effets des pesticides sur la santé humaine.

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Un agriculteur canadien procède à lépendage de pesticides sur ses terres. Un récent décret ministériel en France fait un lien entre l'utilisation de ces produits et la maladie de Parkinson.
Un agriculteur canadien procède à lépendage de pesticides sur ses terres. Un récent décret ministériel en France fait un lien entre l’utilisation de ces produits et la maladie de Parkinson.

L’Europe a agi, mais pourquoi le Canada, lui, hésite

L’Europe a d’ailleurs écarté l’an dernier, les néonicotinoïdes, une classe d’insecticides qui agit sur le système nerveux central des abeilles. Désorientées, elles ne retrouvent plus leur ruche. Mais d’autres maux guettent les insectes pollinisateurs.

Quatre groupes environnementaux demandaient au début du mois d’avril à la ministre canadienne de la Santé, Rona Ambrose, de prendre les mesures nécessaires pour régler le problème des pesticides soupçonnés de provoquer la mortalité chez les abeilles.

Équiterre, la Fondation David Suzuki, la Fondation du Sierra Club du Canada et le Wilderness Committee soutiennent que la clothianidine, l’un de ces pesticides les plus utilisés au Canada , « est toujours présente sur le marché en dépit de l’absence d’études scientifiques valables permettant d’en évaluer les risques environnementaux sur les abeilles ».

Équiterre, la Fondation David Suzuki, la Fondation du Sierra Club du Canada et le Wilderness Committee affirme qu'en 2004, Santé Canada avait demandé aux manufacturiers de ces pesticides de donner des informations sur leur toxicité, ce qui n’a pas encore été fait et le gouvernement ne s’attend pas à recevoir ces données avant 2015.
Équiterre, la Fondation David Suzuki, la Fondation du Sierra Club du Canada et le Wilderness Committee affirme qu’en 2004, Santé Canada avait demandé aux manufacturiers de ces pesticides de donner des informations sur leur toxicité, ce qui n’a pas encore été fait et le gouvernement ne s’attend pas à recevoir ces données avant 2015. © iStockphoto

Le saviez-vous

  • La championne de la longévité au sein d’une ruche est la reine qui vit de 3 à 5 ans.
  • Une abeille ouvrière d’été vit en moyenne de 5 à 6 semaines et une ouvrière d’hiver de 5 à 6 mois.
  • Dans courte vie, une abeille butinera 50 000 fleurs et produira assez de miel pour emplir un tout petit dé à coudre.

Liens externes

L’insecticide néonicotinoïde responsable de la disparition des abeilles? – Vegatuc 

En Europe, le déclin des abeilles frappe lourdement les pays du Nord – Le Monde

 «Il faut évaluer correctement les effets des pesticides sur les abeilles» – Jol Press 

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