Quand arrivent les beaux jours, le temps doux et les longues soirées à l’extérieur, viennent aussi les moustiques, les maringouins et, si vous êtes encore plus au nord, les mouches noires et les mouches à chevreuil, celles qu’on appelle en langage populaire « les frappe-à-bord » ou encore « les barres à clous ».
Va pour le contexte et les expressions d’ici.
Mais, qu’en est-il en ville ou en banlieue? Peut-on se faire des alliés des insectes? Est-ce vraiment utile de le faire ou devons-nous nous rabattre systématiquement sur la panoplie de bandes collantes, chandelles à la citronnelle, vaporisateurs à répulsion et autres accessoires qui nous permettraient de cohabiter avec ces petites bestioles?
En fait, les insectes sont vraiment nos alliés, nos partenaires, tant dans nos parterres de fleurs qu’entre les rangées de légumes. En effet, les abeilles s’occupent de la pollinisation; les insectes prédateurs, notamment les coccinelles – tiens, une autre appellation d’ici « les bibittes à Bon Dieu » – sont les gestionnaires des populations ravageuses, pensez au puceron par exemple.
C’est ici qu’arrive le concept de l’hôtel à insectes 
L’Espace pour la vie du Biodôme – Insectarium – Jardin botanique – Planétarium de Montréal vous propose une activité intéerssante cet été, construire votre Hôtel à insectes.
Comme son nom l’indique, il accueille les « bons insectes », les travailleurs en leur permettant de trouver un abri lors de mauvais temps, un abri qui devient aussi un site de ponte.
Facile à faire
Trois facteurs sont à retenir dans ce projet : la forme et la dimension, le site ou l’emplacement et, enfin, l’aménagement intérieur.
La construction
C’est ouvert à toutes les originalités tant au point de vue forme que dimension. Laissez-vous aller … tout en respectant certains critères essentiels de sorte qu’à terme vous puissiez afficher « complet. »
Le bois doit être non traité chimiquement. Il faut donc oublier les restes et surplus de la terrasse que vous venez de construire dans votre jardin. Ce duit être aussi un bois qui résiste aux coups du climat, plusieurs essences s’y prêtent bien, songez au chêne par exemple ou à la pruche. À la limite, une essence moins noble (l’épinette pour ne pas la nommer) peut très bien faire l’affaire, mais ça prendra un toit.
Un peu plus long à réaliser, mais tout de même moins cher.
Attention à l’humidité du sol. Des palettes d’expédition recyclées font l’affaire de sorte qu’il y ait un passage d’air entre votre « auberge du cœur butineur » et le sol.
Où?
Ici, c’est primordial. À quelques centimètres du sol ou en hauteur accrochée à un arbre, votre hôtel à insectes doit être à l’abri des vents forts. Songez au soleil, l’hôtel doit y faire face, chauffage et lumière obligent.
Et des fleurs! Beaucoup de fleurs à proximité. C’est le restaurant à insectes près de l’hôtel.
De l’alcôve à la suite nuptiale
Bon d’accord, j’exagère, mais tout de même. Il faut songer à ne pas faire tout sur mesure à l’identique, car toutes les espèces d’insectes n’ont pas d’habitudes semblables.
Songez à percer votre bois, à y laisser des interstices, à y insérer des bouts d’écorces, des brindilles … tout ce qui vous passe par la tête et qui est naturel.
Tiens, souvenez-vous de la quantité d’insectes que vous avez trouvé sous une pierre plate que vous avez soulevée.
Ajoutez des cailloux.
Des bouts de fils de la paille et j’en passe, permettront aussi aux insectes qui auront élu domicile à long terme dans votre hôtel de pouvoir s’abriter pour la saison froide.
Et les indésirables?
Bon d’accord, il y a les guêpes, mais on peut les chasser. Quant aux autres, l’affiche « ouvert » est en place.
Bon été.
(RCI et Espace pour la Vie – Montréal)
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