Il aura fallu des années de négociations pour en venir à un accord déjà qualifié d’historique.
La ratification, par les 12 législatures nationales, mènera à la création d’une zone de libre-échange entre le Canada, les États-Unis, le Japon, le Mexique, le Chili, le Pérou, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et Brunei. Cette zone représente 40 pour cent de l’économie mondiale.
« C’est un jour historique pour le Canada », a lancé l’actuel premier ministre du Canada, Stephen Harper, soulignant qu’un « marché de 800 millions de clients » s’ouvrait aux producteurs et exportateurs canadiens.
Si celui-ci vise la création de 1,3 million nouveaux emplois par diverses mesures, certains secteurs sont mécontents et inquiets. C’est le cas de l’industrie automobile canadienne et de l’agriculture. Même si le système de gestion de l’offre pour le lait, les oeufs et la volaille est maintenu, les pays signataires pourront accaparer ce marché, jusqu’à 3,25 pour cent de la production dans le cas des produits laitiers, 2,3 pour cent pour les oeufs et 2,1 pour cent pour le poulet. Le premier ministre a voulu rassurer les agriculteurs en leur offrant divers programmes de compensation.
Le gouvernement fédéral a aussi ouvert plus grand les portes aux pièces automobiles fabriquées à l’étranger.
En vertu du Partenariat transpacifique (PTP), les exigences de contenu nord-américain pour l’assemblage et les pièces des automobiles seront revues à la baisse : 45 % de la valeur d’un véhicule automobile et de certaines pièces devra provenir de la région du PTP pour être exempte de tarifs douaniers, plutôt que le seuil actuel de 62,5 % établi en vertu de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Les exportateurs canadiens — que ce soit de viande ou de produits industriels — seront les grands gagnants de l’entente, puisque d’importantes barrières tomberont chez les pays partenaires, rendant leurs produits plus compétitifs.
RCI avec Radio-Canada et La Presse Canadienne
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.