Cindy Bourgeois avec sa mère lors de son ordination en 2010

Cindy Bourgeois avec sa mère lors de son ordination en 2010
Photo Credit: Courtoisie de Cindy Bourgeois

Une première pasteure transgenre au Canada

Alors qu’un projet de loi contre la discrimination des personnes transgenres a été déposé le 17 mai au Canada par le premier ministre Justin Trudeau, on apprend qu’une personne transgenre a été nommée pasteure à l’Église unie du Canada, une importante institution protestante au pays.

Elle n’est pas la première à s’afficher ouvertement.  En décembre dernier, un premier juge transgenre était assermenté au Canada.

Membre de la nation métisse du Manitoba, ancien membre des Forces canadiennes, Kael McKenzie a été avocat en pratique privée et procureur de la Couronne avant d’être nommé juge à la Cour provinciale du Manitoba.

« J’ai reçu des messages d’encouragement des quatre coins du pays. Ils m’ont aussi dit que ma nomination a contribué à lancer des discussions et aider d’autres à assumer leur propre identité de genre. » Kael McKenzie, juge à la Cour provinciale du Manitoba.

Kael McKenzie, juge à la Cour provinciale du Manitoba
Kael McKenzie, juge à la Cour provinciale du Manitoba © ICI Radio-Canada

Quant à Cindy Bourgeois, elle a été ordonnée en 2010 et officie maintenant à l’église unie Wesley de Regina en Saskatchewan.

Née avec un corps d’homme, Cindy Bourgeois savait qu’elle était une femme depuis son plus jeune âge. Mais ce n’est qu’au début des années 2000 qu’elle a commencé sa transition identitaire.

Même si elle sent que des préjugés envers les transgenres existent partout, la femme, originaire de Winnipeg, au Manitoba, estime qu’elle a été bien accueillie au sein de l’organisation protestante.

Cindy Bourgeois a obtenu sa maîtrise en théologie en 2010.
Cindy Bourgeois a obtenu sa maîtrise en théologie en 2010. © ICI RADIO-CANADA

C’est justement pour faire tomber les préjugés et pour protéger les personnes transgenres contre la discrimination, la propagande et les crimes haineux que la mesure législative C-16 a été déposée.  Si elle est adoptée, elle modifiera la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel pour y inclure « l’identité de genre et l’expression de genre ».

Le texte du projet de loi C-16 a été déposé le 17 mai à la chambre des communes lors de la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

Même si c’est la septième fois en dix ans qu’un tel projet de loi est déposé aux Communes, c’est la première fois que l’initiative émane du gouvernement au pouvoir.

Le Canada n’est pas le premier pays à vouloir protéger les transgenres contre la discrimination. Quinze autres pays ont adopté ou sont en voie d’adopter des lois similaires depuis 2003. Ces pays se trouvent surtout en Europe et en Amérique du Sud.

Aux États-Unis, cette question relève de la juridiction des États. Jusqu’à maintenant 20 États sur 50, dont New York et la Californie, ont adopté de telles lois.

Le saviez-vous ?

En mars dernier, a eu lieu, à l’Université de Victoria en Colombie-Britannique, le plus grand congrès jamais tenu au Canada sur les questions relatives aux personnes transgenres.

Cet établissement constitue d’ailleurs un chef de file mondial dans le domaine des études transgenres.  Une chaire d’études y a été créée en janvier dernier grâce à un don d’un million de dollars américains offert par une milliardaire américaine transgenre.

RCI avec Radio-Canada

Transgenre, une réalité mal comprise

Catégories : Politique, Société
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