En 2014-2015, avant la chute du marché mondial du pétrole, la province de l’Alberta avait engrangé 9 milliards de dollars en revenus provenant du secteur pétrolier.
Mais l’an dernier, cette province des Prairies canadiennes, première productrice de produits pétroliers, a vu ses revenus chuter à 2,4 milliards de dollars.
Et comble de malchance, le déficit de l’Alberta pourrait s’établir à plus de 10 milliards de dollars pour une deuxième année de suite lorsque le budget sera déposé aujourd’hui par le gouvernement néo-démocrate de Rachel Notley.
Selon le professeur Trevor Tombe de l’Université de Calgary, le gouvernement n’a pas fait grand-chose pour rendre la province moins dépendante des revenus du secteur pétrolier.
« Le trou à combler est très grand. Ça n’est pas du tout impossible à faire, mais il faut prendre des décisions difficiles ». Trevor Tombe, professeur d’économie
Comment augmenter les revenus?
En instaurant une taxe de vente provinciale, selon Trevor Tombe et d’autres économistes. Si cette taxe de vente était de 5 %, elle pourrait garantir 5 milliards de dollars de plus annuellement dans les poches du gouvernement.
Mais ce genre de mesures pourraient être très impopulaires dans une province qui se targue d’avoir les taxes les moins élevées du pays.
Une autre suggestion serait de réduire les dépenses entre autres dans les soins de santé, selon M.Tombe.
Un autre économiste, Melville McMillan, croit que ces solutions seraient difficiles à « vendre » aux Albertains.
Le gouvernement de Rachel Notley a toutefois affirmé qu’il n’avait pas l’intention pour l’instant de mettre en place une taxe de vente.
Mais cette mesure pourrait-elle faire partie de la prochaine campagne électorale ?
Réponse peut-être au dépôt du budget albertain plus tard aujourd’hui?
RCI avec Radio-Canada Alberta (selon un texte de Laurent Pirot)
Demain Maryse Jobin vous propose une entrevue à ce sujet avec Frédéric Boily, professeur de sciences politiques à la Faculté St-Jean de l’Université de l’Alberta.
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