Dans la foulée du passage de deux ouragans destructeurs aux États-Unis, la ministre canadienne de l’Environnement croit qu’il est toujours possible de convaincre la Maison-Blanche de ne pas se retirer de l’Accord de Paris sur le climat.
Catherine McKenna estime qu’une rencontre organisée à la dernière minute par les Américains, la semaine prochaine sera propice à ce genre d’avancée.
Mme McKenna et une douzaine de ministres de l’Environnement des plus grandes économies mondiales ont été conviés à Washington par le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, Gary Cohn, afin de discuter de climat, pendant un petit déjeuner de travail à New York lundi.
Le carton d’invitation précise qu’il s’agira d’une occasion d’échanger des points de vue informels et de discuter des façons d’aller de l’avant de manière constructive en matière de lutte aux changements climatiques.
Certains observateurs y voient une branche d’olivier tendue par l’administration de Donald Trump, ce président qui avait qualifié les changements climatiques de « canular » et annoncé plus tard, en juin dernier, que les États-Unis se retireraient de l’Accord de Paris si l’entente n’était pas renégociée en faveur des Américains.
La ministre McKenna a rappelé en entrevue mercredi qu’un signataire de l’accord ne peut s’en retirer avant 2020, ce qui laisse du temps encore pour convaincre Washington, selon elle.
Qui est donc Gary Cohn?
M. Cohn, qui a sa carte du Parti démocrate, est l’un des seuls membres de l’administration Trump qui n’est pas climatosceptique. Certains ne lui attribuent toutefois aucune influence sur la présidence. La semaine dernière encore, au Dakota du Nord, le président Trump se vantait d’avoir retiré les États-Unis de l’Accord de Paris.
Scott Pruitt, directeur de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), qui est plutôt climatosceptique, ne participera pas au petit déjeuner lundi.
Il ne sera pas non plus à Montréal en fin de semaine pour une rencontre des ministres de l’Environnement de 30 pays, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, pour discuter justement des suites à donner à l’Accord de Paris.
L’accord, signé par 195 pays en décembre 2015, prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre qui permettrait de stopper le réchauffement de la planète à deux degrés sous la barre de l’ère préindustrielle.
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RCI avec La Presse canadienne
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