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La France et le Canada s’entendent sur un partenariat sur le climat

La France et le Canada travailleront ensemble à la promotion d’une mise en œuvre rapide de l’Accord de Paris sur les changements climatiques, y compris la mise à jour du programme de travail en 2018 et l’avancement du Plan d’action genre et la plateforme des peuples autochtones. 

La ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, et le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulotont décidé de travailler conjointement à l’élaboration d’un cadre pour un Partenariat France-Canada sur le climat qui comprendra des initiatives telles que :

La ministre canadienne Catherine McKenna et le ministre français Nicolas Hulot se sont réunis lors des négociations au Sommet One Planet, à Paris, le 12 décembre. © Environnement et Changement climatique Canada

  • l’action conjointe au sein de l’Organisation maritime internationale et l’Organisation de l’aviation civile internationale afin d’adopter des objectifs de réduction des émissions du transport maritime et de maintenir l’ambition et soutenir la mise en œuvre du lancement de régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale;
  • la promotion d’une tarification efficace du carbone, et une plus grande harmonisation des pratiques;
  • la promotion du développement durable au sein des enceintes internationales, notamment en promouvant un renforcement mutuel entre les engagements économiques et commerciaux internationaux avec les engagements climatiques;
  • l’intégration du volet climatique dans l’aide au développement;
  • la réduction des émissions dans les secteurs des forêts et de l’agriculture;
  • le travail conjoint en recherche et innovation dans le secteur des technologies vertes;
  • le développement de la finance verte;
  • la mise en avant d’un leadership international sur la conservation et l’usage durable des ressources océaniques, sur la création de côtes et communautés résilientes, sur la croissance propre et sur l’énergie.

Les deux pays comptent des politiques nationales pour limiter les changements climatiques, particulièrement en ce qui concerne la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

En effet, le 9 décembre dernier, le Canada, de concert avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, a adopté le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Pour sa part, le 6 juillet 2017, la France a adopté son Plan climatique dans le but d’accélérer la transition énergétique et la protection du climat.

Par ailleurs, en tant que membres de l’Alliance : énergie au-delà du charbon, la France et le Canada travailleront à élaborer des instruments pour appuyer les efforts des pays qui souhaitent s’affranchir du charbon, notamment en faisant la promotion des meilleures pratiques et technologies en la matière, ainsi qu’en recherchant des solutions de financement pour des projets alternatifs fondés sur les énergies renouvelables et le stockage d’énergie.

Les ministres ont décidé de travailler de concert à l’élaboration d’une proposition conjointe à leurs dirigeants pour le début de 2018.

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Le Canada et les changements climatiques

Le Canada compte environ 0,5 % de la population mondiale, mais produit près de 2 % du total des émissions de gaz à effet de serre (GES). Les Canadiens se retrouvent donc parmi les plus gros émetteurs par habitant, en grande partie à cause de la taille du pays, de sa faible densité de population et des fortes demandes d’énergie qu’impose le climat, de l’économie axée sur les ressources et du volume des exportations de biens. En 2005, le Canada a émis un peu plus de 23 tonnes de GES par habitant, soit une augmentation de 8 % depuis 1990. 

La France et la production de gaz à effet de serre

Pour la France, les émissions s’établissent à 459 millions de tonnes de CO2, en baisse de 16 % par rapport à 1990. Ces chiffres ne comptent pas les émissions de l’utilisation des terres, leurs changements et la forêt (UTCF). Dans l’UE, le premier secteur émetteur est l’industrie de l’énergie, tandis que le secteur des transports est le principal contributeur aux émissions françaises. L’approche empreinte, complémentaire de l’approche territoire, permet d’estimer les émissions de GES dues à la consommation des Français. En 2010, les émissions de CO2 liées à la consommation des Français étaient supérieures de plus de 50 % aux émissions sur le territoire national.

Radio Canada International avec le ministère canadien l’Environnement et du Changement climatique et le ministère français de la Transition écologique et solidaire.
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