L’éducation sexuelle obligatoire effectuera donc un retour en 2018 après 15 ans d’absence, un retour d’autant plus urgent, soulignent les spécialistes, en raison des dénonciations d’actes sexuels indécents ou criminels en série dans l’actualité.
L’éducation sexuelle sera au programme au primaire et au secondaire. Photo : iStock
Environ un million de jeunes Québécois du primaire et du secondaire auront donc accès à de l’information sur la sexualité, modulée selon leur âge. Les notions de consentement et d’agressions sexuelles seront entre autres abordées.
L’information annoncée mercredi par le premier ministre québécois Philippe Couillard et confirmée jeudi par le ministre de l’Éducation, dans le cadre d’un forum sur la lutte aux agressions sexuelles, est l’aboutissement d’une démarche controversée entreprise au cours des deux dernières années.
Cette démarche a mené le gouvernement à implanter d’abord un projet pilote d’éducation sexuelle dans 15 écoles. Puis, en 2016-2017, le gouvernement avait rendu le programme disponible à toutes les écoles, sur une base volontaire, mais à peine 240 écoles sur 3000 se sont montrées intéressées.
« J’ai l’impression que la vaste majorité des Québécois souhaite ça », a dit le premier ministre, convaincu qu’au Québec « on est rendus là, clairement ».
Il ne s’agira pas d’un « cours » d’éducation sexuelle comme telle, mais plutôt « d’activités insérées dans le parcours de l’enfant » à l’intérieur de ses cours de français ou de mathématiques, par exemple, conformément à la formule déjà testée depuis deux ans. Il est prévu 5 heures d’enseignement par année au primaire et 15 heures au secondaire.
Les sujets abordés au primaire : rôles sexuels, situations d’agression sexuelle, conception, stéréotypes sexuels, changements associés à la puberté, sexisme, homophobie, éveil amoureux et sexuel.
Les sujets abordés au secondaire : orientation sexuelle, notion de consentement, relations amoureuses, désir et plaisir sexuels, relations sexuelles non protégées, infections transmises sexuellement.
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