L'Accord de libre-échange nord-américain sur la carte du monde avec des frontières nationales ©iStock/michal812

Le programme commercial progressiste du Canada, l’ALENA et au-delà

Selon un nouveau rapport de l’Institut C.D. Howe (en anglais seulement), Ottawa devrait promouvoir son programme commercial progressiste à des partenaires commerciaux autres que Washington. Dans le document intitulé Le programme commercial progressiste du Canada : l’ALENA et au-delà, on évalue l’efficacité de la notion de partenaires commerciaux progressistes et on se demande si cette idée peut être incorporée avec succès dans un accord révisé de l‘Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) à l’époque du président Donald Trump.

Nous avons contacté le vice-président à la recherche de l’institut indépendant de recherche C.D. Howe, M. Daniel Schwanen, et il nous explique les principales conclusions du rapport ainsi que les implications d’un commerce inclusif, tel que défini dans le document.Regardez :

Pour l’institut C.D. Howe, en ce qui concerne la renégociation l’ALENA particulièrement, un échec dans l’atteinte de résultats clairs de la politique de partenaires commerciaux progressistes signifierait pour le Canada qu’une intégration plus profonde du continent nord-américain est peu probable.

Les principales conclusions du rapport sont les suivantes :

  1. L’idée des partenaires commerciaux progressistes (PCP) est étroitement liée au concept de « commerce inclusif », qui a fait l’objet de beaucoup d’attention au niveau international, notamment à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), au G20 et au Forum économique mondial. Elle est également étroitement liée au concept de « durabilité commerciale » qui a été développé par l’Union européenne. Elle fait donc partie d’une vision générale et progressiste, plutôt que d’une initiative canadienne idiosyncrasique.
  2. La notion du PCP répond à une opinion largement acceptée que les gains de la mondialisation n’ont pas été partagés équitablement, qu’il y a eu des perdants aussi bien que des gagnants, et que cette réalité a été un facteur qui a alimenté la réaction populiste contre la mondialisation.
  3. La PCP fait face à des problèmes de modalité : dans les négociations bilatérales, des problèmes de cohérence politique surgissent en fonction des diverses visions de ce que c’est que d’être progressiste. Dans les négociations commerciales avec des partenaires, ces diverses notions peuvent entraîner des désavantages concurrentiels pour le Canada et causer des difficultés à mobiliser l’appui de tout accord commercial. 
Catégories : Économie, International
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