Un aîné dans un foyer de soins

Un aîné dans un foyer de soins
Photo Credit: Radio-Canada

Les Canadiens rechignent-ils à payer les coûts des soins d’un proche aîné malade?

 Un sondage de la Banque CIBC indique que dans une famille au Canada, seulement la moitié des membres acceptent de contribuer aux soins d’un parent âgé.

RCI avec CIBC Banque

Des coûts mensuels supplémentaires importants

Selon ce sondage, les aidants paient en moyenne 430 $ tous les mois pour contribuer au financement des soins d’un proche en raison de son âge avancé ou d’une maladie.

C’est une dépense assez importante qui devrait en principe être partagée entre les membres d’une famille, soutiennent les Canadiens sondés.

Cette idée est loin de faire l’unanimité, étant donné que seulement la moitié des membres d’une famille acceptent de participer.

Bien que la plupart indiquent que leurs frères et sœurs devraient partager le fardeau des soins apportés à un parent âgé, seulement la moitié le font (59 %), ce qui donne souvent lieu à des querelles familiales quant au partage des tâches et des coûts.

Heureusement, ceux qui acceptent de partager les coûts peuvent bénéficier d’allègements fiscaux. Mais selon le sondage, deux répondants sur cinq (43 %) ne connaissent pas l’existence de ces crédits d’impôt, et encore moins les ont utilisés (12 %).

« Prodiguer des soins à un être cher peut être gratifiant, mais cela peut également être coûteux et occasionner des querelles familiales quant à la façon dont les tâches et les coûts devraient être partagés. La meilleure façon d’aider un proche consiste à planifier et à discuter des dispositions bien avant que des soins soient nécessaires. Le fait de planifier les dépenses et de savoir qu’il est possible de se prévaloir de financement et d’allègements fiscaux peut contribuer à faire en sorte que tout le monde se sente mieux préparé pour les années à venir, lorsque des soins seront nécessaires. » Jamie Golombek, directeur gestionnaire, planification fiscale et successorale, planification financière et conseils à CIBC.

Aînée dans un CHSLD. Photo : Radio-Canada

Des avantages fiscaux, même lorsque les coûts sont partagés

Afin que la charge ne pèse pas sur quelques membres de la famille quand vient le moment de prendre soin d’un père ou d’une mère malades, la Banque CIBC souligne que les avantages fiscaux demeurent, même si toute la famille mettait la main à la pâte.

La bonne nouvelle, c’est que vous pourriez tirer parti de certains crédits d’impôt afin de réduire le fardeau financier, même si vous partagez les coûts. M. Golombek dans un nouveau rapport intitulé Aidants et souci : Alléger le fardeau financier des aidants naturels, rédigé en collaboration avec Debbie Pearl-Weinberg, directrice générale, planification fiscale et successorale, planification financière et conseils à CIBC.

Les crédits d’impôt peuvent être réclamés à titre de crédit pour frais médicaux relativement aux coûts de soins partagés avec votre parent, vos frères ou vos sœurs. D’un autre côté, chacune des personnes ayant partagé les coûts peut être admissible à un crédit canadien pour aidant naturel non remboursable de 15 % jusqu’à concurrence de 6985 $, si par exemple les frais partagés concernaient des soins administrés à un parent qui a fait appel aux services de soutien à la personne d’un préposé à temps plein.

Bien plus, il existe un crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire qui peut aller jusqu’à 1500 $ pour les rénovations et autres dépenses ponctuelles. Le crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH) peut offrir des économies d’impôts fédérales de 1235 $, en plus des économies d’impôts provinciales ou territoriales, aux personnes handicapées ou à celles qui leur prodiguent des soins.

Malgré les coûts importants et malgré le fait que certains membres de la fratrie rechignent à contribuer aux soins d’un proche malade, le sondage montre que la plupart des aidants (74 %) sont reconnaissants d’avoir l’occasion d’aider, et plus que la moitié (53 %) le feraient, même s’ils mettent en péril leur propre avenir financier.

Les aidants paient en moyenne près de 430 $ par mois, une dépense imprévue pour de nombreux Canadiens. Bien que les crédits d’impôt puissent compenser les coûts, peu d’aidants les utilisent. (Groupe CNW/CIBC – Étude des besoins des consommateurs et conseils)

Principales conclusions du sondage :
Le tiers  des Canadiens offrent actuellement du soutien à titre d’aidants ou s’attendent à le faire au cours des cinq prochaines années – une proportion qui grimpe à 40 % parmi les personnes âgées de 45 à 55 ans.

Les aidants prodiguent le plus couramment des soins à un parent âgé (44 %).

Plus du tiers (36 %) des aidants actuels effectuent une contribution financière qui atteint en moyenne environ 430 $ par mois.

Soixante-seize pour cent des répondants admettent qu’ils font des sacrifices financiers en raison de leurs responsabilités d’aidants, notamment en réduisant leurs dépenses (59 %), en ayant recours à leur épargne personnelle (41 %) et en épargnant moins (41 %).

Soixante-quinze pour cent de ceux qui ne prodiguent pas encore de soins, mais qui prévoient le faire dans cinq ans, n’ont pris aucune mesure pour s’y préparer.

À lire aussi :

Catégories : Santé, Société
Mots-clés : , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.