Les drapeaux français et québécois, côte à côte dans le Vieux-Québec Photo: iStock

La France : une pépinière pour la main d’œuvre qui fait cruellement défaut au Québec?

« On a besoin de toi, c’est urgent! » : tel est le slogan de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) qui s’est lancée depuis quelques jours dans une véritable opération de séduction auprès de chercheurs d’emploi français.

Une forte délégation québécoise en quête de main d’œuvre

À l’occasion du Salon du travail et de la mobilité professionnelle qui se tient à Paris pendant deux jours, les municipalités du Québec se sont mobilisées pour en tirer le plus grand avantage.

La main d’œuvre faisant cruellement défaut dans divers secteurs d’activités dans la province (plus de 100 000 emplois sont à pourvoir un peu partout au Québec en raison de cette pénurie), ce salon représente une occasion à ne manquer sous aucun prétexte, souligne le président de l’UMQ et maire de Drummondville, Alexandre Cusson, qui mène la délégation québécoise.

Les municipalités participantes sont : Contrecœur, Deux-MontagnesDrummondvilleMataneSaint-Donat et Sainte-Julie.

Alexandre Cusson, président de l’UMQ.

Alexandre Cusson, président de l’UMQ et maire de Drummondville, en mission économique à Paris Photo : Radio-Canada

Écoutez

La moisson s’annonce abondante

Depuis le 13 janvier, la délégation québécoise semble récolter de bons fruits grâce à son opération de charme.

D’après le premier bilan dressé par Alexandre Cusson, en direct de Paris, plus de 500 curriculum vitae ont été reçus, ce qui représente une preuve que les travailleurs français sont captivés par l’idée de travailler au Québec.

Les mairesses et les maires de la délégation ont fait des créés des liens avec les entreprises de leur municipalité afin d’arrimer plus facilement les chercheurs d’emploi à un poste disponible dans leur région.

Ces travailleurs auront l’avantage de s’insérer plus rapidement dans un environnement de travail où la barrière de la langue n’existera pas.

En plus du slogan de la mission « On a besoin de toi, c’est urgent ! »,  la délégation souligne que « le Québec est une destination exceptionnelle pour quiconque cherche un emploi ». Les conditions de travail, les infrastructures, le filet social, les services offerts par les municipalités et les autres paliers de gouvernement sont autant d’arguments utilisés pour convaincre les futurs travailleurs québécois.

La délégation met ainsi de l’avant l’attrait du territoire et les avantages qu’il y a à s’installer en région pour susciter l’intérêt des 25 000 visiteurs attendus au salon.

Cette chasse à la main d’œuvre est engagée à un moment où le premier ministre du Québec François Legault veut abaisser les seuils d’immigration de 20 %, conformément aux promesses de sa campagne électorale. Une option pour laquelle le fédéral se montrerait peu réceptif, tout en se disant ouvert à la possibilité d’arriver à conclure une entente appropriée dans un délai assez court, après « une discussion cohérente», en raison de l’importance de la pénurie de la main-d’œuvre dans la province.

C’est du moins ce qui ressort de la rencontre entre le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, et M. Legault. Ils ont discuté de divers sujets d’intérêt commun en lien avec l’immigration, dont la réduction des seuils d’immigration dans la province, ainsi que la question du dédommagement du Québec dans le dossier de la prise en charge des demandeurs d’asile.

À lire aussi :

Un outil pour attirer les nouveaux arrivants dans les régions

Catégories : Économie, International
Mots-clés : , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.