Iqaluit au Nunavut: -50°C et des écoles fermées. Certains parents ne sont pas d’accord

6 mars 2015
Par Raymond Desmarteau
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Après quelques journées de températures plus, disons clémentes, les citoyens d’Iqaluit, capitale du Nunavut, se sont réveillés hier matin avec un solide – 50°C avec le facteur éolien, ce qui a encore une fois causé la fermeture des écoles de la ville.

La décision de fermer les écoles en raison de grands froids a rallumé (sans jeu de mots) le débat sur cette politique.

Simiga Lyta affirme que de fermer les écoles quand on atteint les -50°C envoie aux enfants un mauvais message, que les valeurs du peuple Inuit ne doivent pas être conservées.

« Par exemple, je vais montrer à mon fils à chasser. Je ne veux pas qu’il ait l’impression qu’à cause du froid il ne peut pas chasser. Et, s’il va à la chasse lors d’une belle journée et que le froid s’installe, je veux qu’il ait appris à survivre dans ces conditions. Nos ancêtres l’ont toujours fait. »

La question de la fermeture des écoles en raison de grands froids en est une chaudement débattue sur les médias sociaux. Certains intervenants souhaitent voir le conseil scolaire revoir sa politique alors que d’autres affirment qu’il est plus logique et plus sécuritaire de garder les enfants à la maison dans de telles conditions.

« Ici, nous voyons plusieurs enfants qui descendent de l’autobus scolaire sans être correctement vêtus pour nos conditions polaires. Nos adolescents veulent s’identifier à leurs pairs au Sud et nous les voyons le manteau détaché, portant des espadrilles. C’est inadéquat et foncièrement dangereux à -50, » ajoute Catherine Hoyt du District Education Authority d’Iqaluit.

Cette année scolaire – septembre 2014 à juin 2015 – les élèves des niveaux secondaires d’Iqaluit ont raté huit jours d’école en raison d’annulations météorologiques, soit 48 heures de cours, soit déjà plus du double des 20 heures prévues aux horaires en cas de conditions météo.

À propos de

Homme de radio, Raymond Desmarteau compte plus de trente années derrière le micro, un peu partout au Canada et ailleurs sur la planète. Il a tour à tour été animateur à CIEL-MF à Longueuil, à Radio-Canada Toronto et Vancouver, avant d’être animateur du matin puis directeur des programmes à la radio des Forces canadiennes en Europe.
Il a animé nombre d’émissions diverses à Radio Canada International (RCI) dont Tam-Tam Canada durant sept ans. Toujours à RCI, il a été responsable du service des partenariats mondiaux en anglais - plus de 60 stations - et en français - plus de 125 stations - auxquelles il alimentait mensuellement des contenus de reportages à être diffusés sur leurs ondes locales, en Afrique, aux États-Unis et en Océanie.
On a aussi pu l’entendre sur les ondes de Radio-Classique Montréal.

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