Être ou ne pas vouloir être un Arabe au Canada
Selon des données de recensement, 470 965 Canadiens affirment que l’arabe est leur première langue parlée à la maison. Mais parler arabe ne fait pas de soi un Arabe.
Dans plusieurs pays du Moyen-Orient, on peut parler arabe et ne pas du tout s’identifier au monde arabe pour des raisons politiques ou culturelles.
Il serait plus juste de parler de cultures arabes au pluriel, ou d’arabitudes, comme le fait le Festival du monde arabe au Canada, qui avait choisi ce terme comme thème de son édition de l’année 2010.
…
Le professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal Rachad Antonius explique pourquoi, selon plusieurs, quand on veut décrire la présence arabe au Canada, on ne doit pas employer les termes de « communauté » arabe ou de « groupe ethnique » arabe.
…
Sami Aoun est un politologue québécois de l’Université de Sherbrooke d’origine libanaise. Dans un exposé remarquable, il nous explique pourquoi des concepts comme l’arabité ou l’arabisme s’opposent et divisent nos communautés arabes ailleurs dans le monde,puis ici même au Canada.
Le casse-tête identitaire des immigrants arabes et de leurs enfants au Canada
Ils sont des « deuxièmes générations », c’est-à-dire qu’ils sont arrivés tout jeunes au Canada ou sont nés ici de parents immigrants.
Si certains se sont rapidement identifiés à la société d’accueil, si d’autres ont conservé un fort sentiment d’appartenance à leur communauté d’origine, il y a aussi ceux qui se reconnaissent dans les deux cultures.
…
La Montréalaise Rim Mohsen est l’une de ces « deuxièmes générations » pour qui la question de l’identité arabe s’est présentée avec acuité, comme elle le raconte au micro d’Anne-Marie Yvon.
Pour en savoir plus…
Se pencher sur nos « arabitudes » – RCI
Qui sont les Canadiens d’origine arabe? – Université d’Ottawa
L’arabisme – Encyclopédia Universalis