L’arabe : une langue qui rapproche et qui divise

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Tout comme la religion musulmane, la langue arabe est source à la fois de rapprochement et de division parmi les citoyens d’ascendance arabe au Canada.

D’abord, cette langue est partagée par les Arabes, mais pas par tous. Ensuite, cette langue est aussi utilisée par beaucoup de non-Arabes dans le monde et au Canada. On peut faire un parallèle ici avec la langue espagnole, qui rayonne parmi les hispanophones sans forcément les unir tous dans une grande famille.

Les liens entre le monde arabe et le monde de l’islam sont certes très importants et il est vrai aussi qu’historiquement l’islamisation d’une population a souvent entraîné son arabisation.

Mais plusieurs populations islamisées n’ont pas adopté l’arabe, et plusieurs populations arabisées ne se sont jamais islamisées et rejettent même avec véhémence l’arabité. On peut penser ici à certaines communautés du nord de l’Afrique.

Rachad Antonius

Rachad Antonius

Comme l’explique Rachad Antonius, professeur de sociologie à l’Université du Québec à Montréal, les Arabes ne forment pas un groupe linguistique monolithique qui aurait une histoire et une culture communes.

L’arabe est la langue principale dans 22 pays du monde

Cette langue est utilisée communément dans beaucoup de pays islamiques même non arabes parce que c’est la langue spirituelle de l’islam.

Nombre de musulmans estiment qu’un bon musulman doit absolument connaître la langue dans laquelle le Coran a été révélé par Dieu au prophète Mahomet.

L’arabe est parlé à des degrés divers dans les pays arabes du Moyen-Orient, en Iran (province du Khouzistan), en Israël, dans les pays d’Afrique du Nord, au Sahara, au Sahel et sur les côtes de la Corne de l’Afrique.

Là où la langue arabe est parlée par la majorité et par une minorité

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