Que pensent les Arabes d’ici du printemps arabe?

0

Se sentent-ils concernés? Quelle est leur perception de l’évolution de la situation? Espoir ou désenchantement?

Le printemps arabe a traversé les saisons puis les années et a perdu depuis toute sa force et son innocence. En Égypte, la révolution qui avait porté au pouvoir les Frères musulmans les en a chassés à peine un an plus tard, remettant l’autorité suprême à nouveau entre les mains d’un militaire.

En Syrie, la guerre s’éternise et les morts se comptent par dizaines de milliers, tandis que les insurgés du groupe armé État islamique (EI) étendent leur emprise à l’Irak voisin. Les milices libyennes, pour leur part, continuent le combat et menacent constamment la région de la capitale, Tripoli.

Au Canada, les Canadiens Arabes et non-Arabes, qui ont eu le sentiment de participer à distance à ces révolutions doivent admettre eux aussi que les résultats n’ont jamais atteint les attentes.

Aide Mémoire...
Des Tunisiens défilent dans les rues de Tunis. Des Tunisiens défilent dans les rues de Tunis. © PC/Christophe Ena

Des Tunisiens défilent dans les rues de Tunis.© PC/Christophe Ena

Les événements ont commencé le 17 décembre 2010 dans la ville de Sidi Bouzid par le suicide d’un jeune vendeur dans la rue et la révolte populaire en Tunisie qui a forcé Zine el-Abidine Ben Ali à quitter le pouvoir. Outre le départ du dictateur et l’instauration d’une démocratie, les manifestants exigeaient un partage des richesses qui leur assurerait de meilleures conditions de vie, des emplois et la dignité. Toute l’année 2011, la contestation s’est poursuivie dans la quasi-totalité des pays arabes, les différents mouvements s’encourageant les uns les autres.

Réactions et réflexions des Arabes au Canada quatre ans plus tard

Oussayma Camberieh

Oussayma Canbarieh


Oussayma Canbarieh est originaire de Damas, en Syrie. Cette journaliste montréalaise est l’auteure de plusieurs documentaires et séries de télévision. Elle affirme que le printemps arabe n’est pas un échec si l’on adopte la longue vue de l’histoire.

Samir Saul

Samir Saul

Samir Saul, professeur d’histoire à l’Université de Montréal, croit que des pays comme le Canada sont en partie responsables de l’échec du printemps arabe.

 

Sami Aoun

Sami Aoun

Sami Aoun, professeur titulaire à l’Université de Sherbrooke, a écrit un livre : Le printemps arabe – Mirage ou virage? Selon lui, les communautés arabes au Canada sont en bonne partie responsable de l’échec des interventions diplomatiques canadiennes dans cette région du monde.

Pour en savoir plus

Le monde arabe en mutation – Radio-Canada

Printemps arabe : de l’« enthousiasme débridé », dit Harper – Le Devoir

Oussayma Canbarieh – Biographie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *