Les chiffres les plus récents indiquent que les Africains du nord sont les plus touchés par le chômage, avec un taux qui atteint 30 pour cent au Québec. C’est le plus fort taux, toutes catégories confondues.
C’est pour s’attaquer à la discrimination à l’embauche que AMAL Québec, l’Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec, organise ce vendredi 22 mars un Colloque sur ce thème.
Avec un objectif ultime: que tous les citoyens du Québec aient accès à un emploi, sans être confrontés à une discrimination basée sur leur couleur de peau ou leur nom de famille.
Haroun Bouazzi, coprésident de AMAL Québec, parle d’une inégalité des chances dans la société québécoise aujourd’hui pour trouver un travail. Les Québécois natifs ne sont pas pour autant racistes selon lui, mais méfiants plutôt.
En entrevue avec Adrien Lachance, Haroun Bouazzi fait référence à une étude menée par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, sous la direction du sociologue Paul Eid. Parue en 2012, l’étude révèle que les chercheurs d’emploi de la région de Montréal ont 60 % plus de chances d’être invités à un entretien d’embauche s’ils possèdent un patronyme franco-québécois plutôt qu’africain, arabe ou latino-américain. Selon cette étude, le taux de discrimination à l’embauche pour ces personnes atteint 35 %.
Le taux de discrimination varie très peu selon que l’organisation testée soit une entreprise privée, soit 37 %, ou un organisme à but non lucratif, soit 35 %.
Les employeurs publics ont obtenu un taux de discrimination de 0 %. Les auteurs de l’étude indiquent que cela pourrait découler de l’obligation légale des employeurs publics d’appliquer des programmes d’accès à l’égalité.
Taux de discrimination dans le cas d’un emploi peu ou non qualifié selon l’étude:
africain : 42,1 %
arabe : 35,1 %
latino-américain : 28,3 %
AMAL Québec
L’Association des Musulmans et des Arabes pour la Laïcité au Québec résume ainsi sa raison-d’être: donner une voix aux Québécois et Québécoises de culture arabe ou musulmane qui aspirent à la construction d’une société inclusive bâtie sur des principes démocratiques, égalitaires et laïques.
Haroun Bouazzi, coprésident de AMAL Québec, précise à Adrien Lachance pourquoi ce colloque sur la discrimination à l’embauche est nécessaire.
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