Dédiée cette année à la coopération dans le domaine de l’eau, c’est l’occasion de souligner la nécessité de gérer durablement cette précieuse ressource.
Instaurée en 1992 lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement qui se tenait à Rio de Janeiro, cette Journée permet cette année de mettre en évidence la réussite des initiatives de coopération de l’eau et de se concentrer sur les questions clés relatives à la durabilité des ressources en eau de la planète.
L’année 2013 a aussi été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies : Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau.
Frédéric Lasserre est un expert en géopolitique de l’eau.
Professeur au Département de géographie de l’Université Laval à Québec, il présentait dernièrement une conférence sur la » Gestion de l’eau : source de conflits ou de coopération? »
Si l’eau recouvre 70 % de la surface de la planète, elle est aussi utilisée à 70 % pour les besoins en agriculture.
Saviez-vous que:
- La production d’un kilo de bœuf requiert 15 000 litres d’eau tandis que celle d’un kilo de blé en exige 1 500 litres.
- Il faut également 25 litres d’eau pour produire 1 kg de salade, 100 litres d’eau pour produire 1 kg de pommes de terre et 400 litres d’eau pour produire 1 kg de maïs.
- Quant aux réserves d’eaux, elles sont très inégalement réparties dans le monde : neuf pays se partagent 60 % des ressources (le Canada se situe au 5e rang).
- On estime qu’au moins 20 pays sont en état de stress hydrique et 80 pays, abritant 40 % de la population mondiale, en état de pénurie.
- Si le Canada est le plus grand consommateur mondial d’eau par habitant, 1,7 milliard de personnes manquent d’eau douce ailleurs dans le monde; elles seront 2,4 milliards en 2025.
Et les conséquences qui en découlent sont importantes :
On peut lire sur le site de l’UNICEF que :
Le manque d’eau salubre et de moyens d’assainissement est la première cause de maladies dans le monde. En 2003, 42 % des ménages n’avaient pas de toilette et une personne sur six n’avait pas accès à de l’eau salubre. Les enfants paient un tribut particulièrement élevé.

Environ 4 500 enfants meurent chaque jour de causes liées à de l’eau insalubre et au manque d’équipements sanitaires de base. De nombreux autres sont en mauvaise santé, voient leur productivité baisser et disparaître les possibilités de s’instruire. Les jeunes et les vieux sont particulièrement vulnérables.
Plus de 90 % des décès dans le monde en développement dus à des maladies diarrhéiques – elles-mêmes imputables à de l’eau insalubre et de mauvaises conditions d’hygiène –surviennent chez des enfants de moins de 5 ans.
Les pauvres sont les premières victimes. Un enfant né en Europe ou aux États-Unis court 520 fois moins de risques de mourir de maladies diarrhéiques qu’un enfant d’Afrique subsaharienne, une région où 36 % de la population a accès à des moyens d’assainissement convenables.
Frédéric Lasserre est chercheur à l’Institut québécois des hautes études internationales (IQHEI), où il dirige l’Observatoire de recherches internationales sur l’eau (ORIE).
Il est également chercheur associé à la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Il est directeur de projet chez ArcticNet, un réseau de centres d’excellence du Canada qui regroupe des scientifiques et des gestionnaires en sciences naturelles, en science de la santé et en sciences sociales avec leurs partenaires des organisations inuites, des communautés nordiques, des organismes fédéraux et provinciaux ainsi que du secteur privé.

Frédéric Lasserre a aussi publié plusieurs ouvrages sur la question de l’eau dont, Les guerres de l’eau aux Éditions Delavilla en 2009, Eaux et territoires : tensions, coopérations et géopolitique de l’eau (avec Luc Descroix) et, Transferts massifs d’eau : outils de développement ou instrument de pouvoir?
Dédiée cette année à la coopération dans le domaine de l’eau, c’est l’occasion de souligner la nécessité de gérer durablement cette précieuse ressource. Instaurée en 1992 lors de la Conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement qui se tenait à Rio de Janeiro, cette Journée permet cette année de mettre en évidence la réussite des initiatives de coopération de l’eau et de se concentrer sur les questions clés relatives à la durabilité des ressources en eau de la planète. L’année 2013 a aussi été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies : Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau. Frédéric Lasserre est un expert en géopolitique de l’eau. Professeur au Département de géographie de l’Université Laval à Québec, il présentait dernièrement une conférence sur la » Gestion de l’eau : source de conflits ou de coopération? »
Frédéric Lasserre au micro d’Anne-Marie Yvon.
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