Les Nations unies qualifient de « regrettable » le retrait du Canada d’une convention internationale combattant la sécheresse dans le monde. Jeudi dernier, le premier ministre canadien Stephen Harper expliquait que le Canada avait décidé de se retirer de la Convention sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification.
Ce retrait du Canada d’un accord , signé par Ottawa en 1994,est justifié selon Stephen Harper en raison d’une lourde bureaucratie au sein de ce programme auquel le Canada verse 350 000 $ annuellement.Cette décision fait que le Canada est maintenant le seul pays au monde à ne pas être signataire de cette convention internationale combattant la sécheresse.
Le Canada déçoit l’ONU
« La convention est plus forte que jamais, ce qui rend encore plus regrettable la décision du Canada de s’en retirer », déclare le secrétariat onusien ce cette convention qui se trouve à Bonn, en Allemagne.
Selon le secrétariat onusien, souligne que le Canada pourtant est lui-même un pays qui est fréquemment sujet à des sécheresses, et où 60 % des terres cultivées se trouvent dans des zones arides.
L’organisme onusien précise enfin que la contribution annuelle du Canada représentait un peu plus de 3 % de son budget.
Le retrait du Canada fait suite à une recommandation du ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird. Il se produit à quelques jours de la tenue d’une importante rencontre scientifique organisée par la convention en Allemagne.Les rencontres scientifiques devant débuter le 9 avril auraient forcé le Canada à prendre note d’analyses scientifiques sur les effets des changements climatiques, les sécheresses et la progression de la désertification.
Onde de choc au Canada
Le gouvernement Harper a déjà été vilipendé comme un opposant à la lutte aux changements climatiques. Maude Barlow, directrice du Conseil des Canadiens, a accusé le gouvernement de se retirer de la convention parce qu’il ne veut pas faire face aux réalités des changements climatiques.
Cette décision continue de susciter au Canada une série de reproches envers le gouvernement de la part des partis d’opposition, des organismes non gouvernementaux, de groupes de la société civile et d’anciens diplomates dont au moins un ancien ambassadeur canadien à l’ONU.
Est-ce que le retrait du Canada de cette convention de l’ONU vous surprend ou pas?
Une question de Stéphane Parent.
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