Huitième au monde, la judoka canadienne Catherine Roberge respire la réalisation de soi

On pourrait presque dire que Catherine Roberge est tombée dans la potion judo en enfance. Dernière de six enfants, ses cinq frères et sœurs ont tous fait du judo; son frère Patrick a fait les JO à Barcelone en 1992, sa sœur Sophie a participé aux JO de Sydney en 2000 et Catherine s’est retrouvée sur le tatami central des Jeux d’Athènes en 2004.

« Je suis arrivée à Athènes bardée de médailles, je croyais être à la fine pointe de ma préparation »

Catherine Roberge en rouge tenant sa médaille de bronze récolté aux Jeux Pan-Americains de Rio de Janeiro, le 20 juillet 2007.
Catherine Roberge en rouge tenant sa médaille de bronze récolté aux Jeux Pan-Americains de Rio de Janeiro, le 20 juillet 2007. © Silvia Izquierdo

Dur moment que celui-là bien qu’elle dise aujourd’hui dans un grand éclat de rire qu’elle a beaucoup appris à Athènes. « Je suis arrivée à Athènes bardée de médailles, je croyais être à la fine pointe de ma préparation et je me suis retrouvée dans un tourbillon médiatique. » La jeune judoka de 22 ans à l’époque terminera 9e.

Puis, il y a eu des blessures sérieuses qui l’ont  sérieusement ralentie dans sa préparation à d’autres compétitions.

Elle a été membre de l’équipe nationale de judo du Canada dès 1999. Elle a changé de catégorie, passant des moins de 70 kg aux moins de 78 kg; elle a perdu son brevet en 2009  et les presque 20 000$ de subvention qui l’accompagnaient.

Et malgré tout, Catherine Roberge poursuit sur sa lancée :

  • Remise en forme complète
  • Victoire en Turquie en octobre
  • Médaille d’or au GP d’Abu Dhabi aux Émirats arabes unis également en octobre
  • Grand honneurs de l’Open européen de judo à Prague en République tchèque

Aujourd’hui, à 31 ans, Catherine Roberge est huitième au monde, sa meilleure classification à vie.

Et Rio?

Non, trop loin, trop cher. En fait, comme elle n’est plus brevetée, malgré un très enviable classement mondial, et que les Championnats du monde de judo se déroulent partout sur la planète – au moment d’écrire ces lignes, elle se prépare pour un championnat au Costa Rica – tous ces voyages, passionnants, sont à ses frais.

De plus, bien que le judo soit pratiqué dans plus de 150 pays de par le monde, ici au Canada, le sport reçoit bien peu de notoriété. Judo Canada est un parent très pauvre de l’échiquier des sports au Canada. Peu importe dit-elle, avec son baccalauréat en Sciences politiques en poche et sa formation comme entraîneur certifié en judo à être complétée sous peu, Catherine Roberge veut « redonner à son sport car j’ai tellement reçu.»

La sagesse de sa passion de toujours ou la passion de sa sagesse nouvelle? À vous de choisir …  s’il le faut vraiment.

Catherine Roberge est l’invitée au micro de Raymond Desmarteau.

Écoutez
 La Canadienne Catherine Roberge (en haut à droite) se bat contre la cubaine Onix Cortes. 20 juillet 2007.
La Canadienne Catherine Roberge (en haut à droite) se bat contre la cubaine Onix Cortes. 20 juillet 2007. © Silvia Izquierdo

 

Plus :
Dossier de nos collègues de Radio-Canada Sport du 7 juin 2010

Catégories : Société
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