En Afrique, les contes sont associés à la vie quotidienne. Habituellement, le conteur, à la nuit tombée, s’installe pour dire ses histoires. Si le conte se veut avant tout divertissant, il a aussi chez les plus jeunes une fonction d’enseignement voire d’initiation. Tout petit, Célestin S. Mansévani vivait au rythme des contes de sa mère, qui, contrairement à la coutume, les lui racontait avant que le jour ne se lève. Des aventures souvent moralisatrices et toujours baignées de magie.
À son tour, Célestin S. Mansévani perpétue les histoires familiales en délaissant cette fois l’oralité. Son premier conte, Les fleurs magiques, dans la série « Les Contes de Maman Nsemba », est publié aux Éditions Amalthée.
Entrevue avec l’auteur:
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Les fleurs magiques, les contes de Maman Nsemba raconte l’histoire de Dilou, orphelin de mère et victime de la méchanceté de sa belle-mère. Un jour, celle-ci l’abandonne dans une forêt dense ou mille dangers le guettent. Heureusement, un éléphant vient à son salut. Il le fait monter sur son dos et lui promet de lui faire retrouver sa mère décédée, mais à une seule condition : gare aux fleurs magiques! Hélas! Celles-ci s’avèrent d’un charme diabolique irrésistible…
Extrait : « … Il était toujours assis sur le dos de l’énorme bête et tous deux avançaient toujours. Ils avaient parcouru la moitié de la première forêt enchantée. Des fleurs multicolores dégageant des parfums enivrants ! Du jamais vu ! Hélas, il avait l’ordre de ne pas y toucher. Cela le rendait malade. Il résista du mieux qu’il put. Mais le cœur a ses raisons que la raison n’a pas. Il ne sut jamais comment il se retrouva avec une fleur dans sa main. »

Célestin S. Mansévani
Ancien réalisateur à Télé-Zaïre en République Démocratique du Congo (1971-1982), Célestin S. Mansévani est détenteur d’un diplôme de cadre supérieur de télévision (INA France-1983) et d’une maîtrise ès- lettres (l’Université Laval -1987).
Il est producteur indépendant et a créé sa propre maison« Afro-Global Inc ». Il a réalisé quelques documentaires dont « Montréal au pluriel », une série de 13 émissions diffusées en 1997 ainsi que quelques films amateurs dont « Bodoutaka » ( fiction -1998) et «Les Origines africaines d’Israël » (documentaire -2008). Auteur et scénariste, il a écrit une douzaine de scénarios de longs métrages et téléséries.
Il participe, depuis 2005, au concours international d’écriture de WriteMovies (Los Angeles) où il a laissé sa marque avec « Dies Irae »(2008), gagnant 3ème prix et « Hors-la loi aux abois » (2007), mention honorable.
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