Navires dans l’Arctique: Ottawa devrait-il abandonner son programme?

C’est ce que suggère en tout cas un nouveau rapport publié par deux groupes de réflexion indépendants. Selon ce rapport, le gouvernement Harper devrait mettre de côté son projet de construire des navires de patrouille dans l’Arctique pour la marine.

Le Centre canadien des politiques alternatives et l’Institut Rideau affirment que le projet de 4,3 milliards $ a été à ce point revu à la baisse qu’il n’est plus pertinent. Il ajoute que le pays gagnerait davantage à construire des navires rapides et des brise-glace pour la garde côtière.

Les conservateurs, au pouvoir à Ottawa, ont promis des navires de guerre lors de la campagne électorale de 2006. Ils affirmaient alors qu’une fois au pouvoir, ils feraient bâtir trois brise-glace armés pour assurer la souveraineté canadienne dans le Nord.

En 2007, le programme a été changé pour faire plutôt construire jusqu’à huit navires légers capables de braver les glaces, y compris une importante station de ravitaillement à Nanisivik, au Nunavut.

Le rapport
Le rapport des chercheurs Michael Byers et Stewart Webb détaille les retards et les compromis entourant la conception des navires, qui a été modifiée pour respecter les budgets.

Les navires, tels qu’ils sont actuellement envisagés, seront trop lents, trop instables et pas suffisamment armés, concluent les chercheurs.

De plus, tout comme le programme de navires de ravitaillement promis de longue date, les délais ont eu pour effet de réduire le pouvoir d’achat du gouvernement pour des navires de guerre capables d’opérer dans l’Arctique.

«Les capacités des navires arctiques ont déjà été réduites en raison de contraintes financières», stipule le rapport.

Les chercheurs constatent que le gouvernement trouverait davantage son compte en achetant des navires de patrouille à grande vitesse pour la marine et en se fiant sur un concept qui a fait ses preuves, comme les navires australiens de classe Armidale.

Ces navires pourraient circuler dans les deux océans bordant le Canada, laissant à la garde côtière le loisir de se concentrer sur l’Arctique.

Catégories : International, Politique
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