Quand il est question d’ordinateurs, de programmation et d’expérimentation, Philippe Bergeron est un touche-à-tout qui répond toujours présent. Cet ancien étudiant en informatique en l’Université de Montréal a réalisé avec des copains de claviers et d’élucubrations du vendredi soir un court film d’animation « Tony de Peltrie », un film qui avait fait bien des vagues à l’époque et qui avait été primé un peu partout sur la planète. Il faut se rappeler qu’à cette période de la quasi-préhistoire du Web, nombre d’outils que l’on tient pour acquis aujourd’hui n’existaient pas.

Puis, est arrivé Los Angeles. En fait, il est arrivé, lui, à Los Angeles. Il est arrivé avec son diplôme en poche et une certaine reconnaissance suite au film d’animation, il travaille comme spécialiste en animation et … se lance dans la carrière de comédien (ils disent acteur en anglais) et d’humoriste sur scène (Stand Up Comic). Un soir de 2009, dans la cour arrière de sa demeure californienne, il s’amuse à passer le temps avec un projecteur vidéo, un ordinateur portable et un programme informatique de base avec des images. Sans le vouloir, Philippe Bergeron recouvre de couleur une grosse pierre du jardin. Pour le reste de la nuit, jusqu’au lever du jour, il a peint les arbres, le trottoir, les fleurs, l’arrière de la maison avec de la couleur virtuelle. Le lendemain naissait sa compagnie, Paintscaping 3D Projection Mapping.
Une technique assez simple, une imagination débordante

Faire de la 3D projection mapping, c’est assez simple avoue Philippe Bergeron. Au lieu de se servir d’un canevas, d’une toile comme instrument sur lequel on fait la projection, on utilise l’environnement, ce qu’il y a autour de nous. Cette forme d’art se fait le soir et, à la réalité du monde, on ajoute des éléments virtuels qui se fondent dans le décor. « Le but de l’exercice n’est pas de fasciner de façon technique mais artistique, de procurer de l’émotion à ceux qui assistent à la projection » affirme Philippe Bergeron. Des balcons réels des quels sautent des personnages virtuels, des colonnes d’un casino qui s’écroulent, virtuellement bien sûr, des suites d’un tremblement de terre, « l’œil n’arrive pas à faire la différence entre le réel et ce qui est inventé. Tout est possible, ça ne ressemble à rien d’autre et nous n’en sommes qu’aux premier pas dans ce domaine » ajoute le créateur passionné.
Un rêve « paintscaper la Lune »
Oui, rien de moins. Il a même sérieusement pris contact avec une importante société de conception et de fabrication de lentilles et de projecteurs. Bon, c’est un rêve un peu fou, dit-il, mais, c’est par le rêve qu’on avance.
Ah oui, la réponse pour le projecteur assez puissant pour faire de la peinture d’aménagement lunaire : peut-être dans 50 ans!

Philippe Bergeron, créateur de Paintscaping 3D Projection Mapping est l’invité au micro de Raymond Desmarteau.
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