Une nouvelle campagne veut encourager les Québécois et Québécoises à dénoncer les publicités sexistes, avec des post-its. Ils sont invités à apposer les petites feuilles de papier autoadhésives avec le message « Les publicités sexistes, c’est assez! » sur des images qu’ils jugent inappropriées. Ils peuvent ensuite les prendre en photo et les envoyer à la Coalition nationale contre les publicités sexistes (CNCPS),
« L’idée, c’est vraiment de faire de la sensibilisation. On pense qu’on peut faire de la publicité sans qu’elle soit sexiste », dit Chantal Locat, présidente de la CNCPS, un organisme sans but lucratif qui a été mis sur pied dans le but de dénoncer publiquement les publicités sexistes et en exiger leur retrait.
« C’est toujours l’idée de l’éternelle beauté, de toujours aller par le pouvoir de la séduction » — Chantal Locat, présidente de la Coalition nationale contre les publicités sexistes.
La coalition publiera les publicités reçues sur sa page Facebook. Deux publicités par région seront ensuite choisies pour les dénoncer aux Normes canadiennes de la publicité afin qu’elles soient retirées.
Selon Mme Locat, il est difficile de définir ce qu’est une publicité sexiste.
« En partant, ce sont des publicités qui ont un propos soit en images, en paroles ou en messages, qui sont très stéréotypés… On utilise la sexualité ou le corps de la femme pour vendre un produit », dit-elle.
Des effets néfastes
Les modèles proposés par certaines publicités ont des effets néfastes, explique Mme Locat, entre autres, car souvent les images sont « trafiquées ».
« Ils allongent le corps… la peau est retravaillée, on change la couleur des yeux, des cheveux. Dans le fond, on nous propose quasiment des robots. Et c’est à ça qu’il faut ressembler. C’est toujours l’idée de l’éternelle beauté, de toujours aller par le pouvoir de la séduction », dit-elle.
Mme Locat admet cependant que ce ne sont pas tous les Québécois qui s’indignent devant des publicités qu’elle considère comme sexistes.
« Je sais que je ne peux pas représenter tout le monde. Là-dessus, on a de l’éducation à faire. Je peux comprendre qu’il y en a qui trouvent qu’on charrie, mais ça ne nous empêchera pas de continuer », dit Chantal Locat.
La campagne de la CNCPS a été lancée le 21 avril se terminera ce dimanche.
Chantal Locat, présidente de la Coalition nationale contre les publicités sexistes, s’est entretenue avec Gilda Salomone sur la campagne «Des post-it contre les publicités sexistes ».
Liens externes:
Coalition nationale contre les publicités sexistes
Normes canadiennes de la publicité
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