Le Qatar a créé la surprise mercredi 24 avril dernier en proposant d’accueillir à Doha le siège de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). C’est lors de la Convention de Chicago en 1944 que l’OACI a été créée et c’est depuis lors qu’elle a pignon sur rue à Montréal. Pour étayer son offre, le Qatar met de l’avant le climat rude en hiver et chaud et humide en été de Montréal, la distance qui la sépare de l’Europe et de l’Asie. De plus, lors de cette présentation, l’émirat du Golfe arabo-persique a aussi déploré les difficultés rencontrées, selon lui, par les membres des différentes délégations quand vient le temps d’avoir des visas canadiens. De plus, pour bonifier l’offre, le Qatar s’est engagé à construire pour l’OACI un siège ultramoderne et à couvrir toutes ses dépenses d’exploitation. Enfin, le Qatar s’engagerait à exempter totalement tant l’organisation que son personnel – de 700 à 1 000 personnes – des taxes et impôts.
La proposition sera probablement examinée lors de l’assemblée triennale des 191 membres de l’organisation prévue à l’automne, du 4 septembre au 4 octobre.
Réaction canadienne
Le ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada, John Baird, s’est entretenu à deux reprises au cours des deux derniers jours avec le premier ministre du Qatar. Monsieur Baird a précisé qu’il était aussi prêt à coopérer avec le gouvernement provincial du Québec et avec la ville de Montréal pour garder à Montréal le siège social de l’OACI.
Me André Sirois a fait carrière aux Nations Unies. Il représente aujourd’hui des syndicats et des employés de l’ONU dont plusieurs employés de l’OACI et leur association. Dans le quotidien La Presse de Montréal, Édition du 30 avril, il faisait paraître un texte intitulé « Citoyens de seconde classe ? » où il s’interroge sur cette offre de déménagement et sur sa pertinence dans le contexte du respect des droits humains au Qatar.
Me André Sirois est l’invité au micro de Raymond DesmarteauÉcoutez
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