Dans l'État de la liberté d'expression au Canada 2013, l'organisation Journalistes canadiens pour la liberté d'expression (CJFE) lève le voile sur un problème grave qui affecte le Canada : le culte du secret.

Dans l'État de la liberté d'expression au Canada 2013, l'organisation Journalistes canadiens pour la liberté d'expression (CJFE) lève le voile sur un problème grave qui affecte le Canada : le culte du secret.
Photo Credit: CJFE

Transparence : le Canada se classe 55e parmi 93 pays

Le Canada qui se targue de posséder certaines des institutions politiques les plus transparentes et démocratiques au monde vient de recevoir un « oeil au beurre noir ». Celui-ci lui est décerné par le groupe Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE). Ce regroupement a attribué une note de D – à la performance du gouvernement canadien sur les questions de transparence et d’accès à l’information.

Chaque année, le CJFE marque la Journée internationale de la liberté de la presse (3 mai) en publiant l’État de la liberté d’expression au Canada.

Le Canada ne se classe ainsi qu’en 55e place parmi 93 pays qui ont des lois encadrant les demandes d’accès à l’information. Cette terne performance selon le CJFE est due en partie à cause des lois « archaïques » canadiennes sur l’accès à l’information.

Une « culture du secret »

Publié jeudi, à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le rapport accuse aussi le gouvernement d’entretenir une « culture du secret », illustrée par certaines politiques et méthodes pour museler les scientifiques du gouvernement.

Dans ce rapport on peut lire : « des scientifiques réduits au silence aux agents de police se faisant passer pour des journalistes, sans oublier la surveillance des militants autochtones, ces problèmes omniprésents menacent le droit des citoyens à la liberté d’expression et portent atteinte à la démocratie. »

« Nous étions préoccupés depuis un certain temps par le contrôle toujours plus important de l’information mise à disposition de la population canadienne », a déclaré le président du CJFE. « Mais en regardant notre publication dans son ensemble, nous nous sommes aperçus que les occurrences concernant le contrôle de l’information sont trop nombreuses pour n’être que le produit des défaillances et des imperfections de notre Loi sur l’accès à l’information. C’est un problème systémique enraciné dans tous les ministères partout au Canada. C’est une maladie qui ronge notre démocratie. »

Le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper obtient un D - pour son manque de transparence.
Le gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper obtient un D – pour son manque de transparence. © PC/Adrian Wyld

Retards et dissimulations

Des statistiques sur des retards et sur la dissimulation de certaines informations démontrent que le gouvernement est de moins en moins ouvert, selon le rapport des journalistes.
Ce rapport est particulièrement sévère envers le ministère de Pêches et Océans Canada, qui obtient la note de F en raison de « son zèle pour museler les scientifiques, le contrôle de son message et le fait que l’organisme cache de l’information cruciale au public ».

Un échec évité de justesse

Une initiative du gouvernement pour permettre aux demandes d’accès à l’information d’être faites en ligne est l’une des rares améliorations positives qui permet à Ottawa de faire mieux que sa note de F – un échec – de l’an dernier.

Matthew Conway, un porte-parole du gouvernement vante toutefois la performance du gouvernement actuel en matière de transparence. Selon un communiqué publié jeudi, le gouvernement conservateur canadien est « le plus ouvert et transparent de l’histoire du Canada ».oir un style de gestion privilégiant l’esprit d’équipe et le consensus.

Catégories : Autochtones, Politique, Société
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