L’expérience des Juifs des pays arabes déplacés en raison du conflit israélo-arabe fait rarement la manchette dans les médias.

C’est entre autres pour faire reconnaître leur réalité que la coalition Justice for Jews from Arab Countries s’active auprès de plusieurs gouvernements, dont celui du Canada.
Le Comité permanent des Affaires étrangères et du Développement international de la Chambre des communes a reçu les témoignages de membres de la coalition dans le cadre d’une étude sur «l’expérience des réfugiés juifs des pays arabes qui ont été déplacés en raison du conflit israélo-arabe».
Sylvain Abitbol est co-président de Justice for Jews from Arab Countries. Il explique à Adrien Lachance ce qui motive cette démarche.
ÉcoutezL’exode des Juifs des pays arabes
L’exode des Juifs des pays arabes fait référence à l’émigration de milliers de Juifs hors des pays arabes et musulmans au xxe siècle, plus particulièrement après l’indépendance d’Israël.
À partir de 1948 jusqu’au début des années 1970, entre 800 000 et 1 000 000 de Juifs ont quitté, volontairement ou sous la contrainte, les pays arabes. Ils seront environ 600 000 à choisir Israël. La plupart des communautés juives à travers le monde arabe, ainsi que celles du Pakistan et de l’Afghanistan, ont aujourd’hui disparu. Ces communautés y étaient parfois établies depuis plus de deux millénaires.
Selon David Koschitzky, président du Centre consultatif des relations juives et israéliennes:
«Le conflit israélo-arabe a créé deux populations de réfugiés, l’une palestinienne, l’autre juive. Malheureusement, le sort des réfugiés juifs a été complètement ignoré par la politique moyen-orientale du Canada, tandis que celle des Palestiniens occupe une place prépondérante. Il est essentiel que les décideurs corrigent ce déséquilibre inhérent à la politique canadienne».
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