Des bateaux de pêche vides au quai de Grande-Anse, au Nouveau-Brunswick. Des centaines de pêcheurs de homards au Canada sont en grève.

Des bateaux de pêche vides au quai de Grande-Anse, au Nouveau-Brunswick. Des centaines de pêcheurs de homards au Canada sont en grève.
Photo Credit: Marie-Claude Frenette/Radio-Canada

Prisonniers des bas prix des pêcheurs de homard s’enchaînent à leurs quais

Certains pêcheurs de homard de l’est du Canada reprennent lentement la mer cette semaine dans la province du Nouveau-Brunswick. Mais ailleurs, dans les autres provinces canadiennes bordant l’océan Atlantique la « crise du homard » continue d’agripper la une de tous les journaux.

Pas question de quitter les quais pour aller pêcher

Cela fait plus de deux semaines maintenant depuis le lancement de la nouvelle saison de pêche que près d’un millier de pêcheurs restent à quai. Ces pêcheurs en grève des provinces de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard se plaignent du prix trop faible qui leur est versé pour leurs prises par les compagnies de transformations. Les transformateurs eux reportent la responsabilité de l’effondrement des prix sur des facteurs qui ne relèvent pas d’eux. Un discours de sourds s’installe et les autorités gouvernementales elles ne semblent pas très à l’écoute.

La crise du homard est un problème cyclique qui depuis 2010 revient avec la saison de chasse. Dans le passé elle a donné lieu à des barricades et à la prise en otages d’usines de transformation. Il y aurait trop de homards dans l’océan et sur les étagères des épiceries. Le homard serait-il en train de redevenir comme autrefois la viande des familles pauvres.

Un reportage de Stéphane Parent Écoutez

Dans les épiceries canadiennes, le homard se vend à la livre ( une livre est l’équivalent de presque un demi-kilo). Or, son prix est ainsi d’environ 11 dollars la livre, le même prix qu’une livre de boeuf d’entrecôte de très bonne qualité.

Les pêcheurs de homard ont déclenché leur grève lorsqu’ils ont appris qu’ils recevraient eux seulement cette saison de 2,75 $ à 3,25 $ la livre pour le homard destiné à la mise en conserve, et de 3,25 $ à 3,50 $ la livre pour le homard destiné au marché d’alimentation.

Des pêcheurs de homard protestent sur la côte Atlantique du Canada.
Des pêcheurs de homard protestent sur la côte Atlantique du Canada. © Nicolas Steinbach/Radio-Canada

Le saviez-vous?

  • Le homard américain (Homarus americanus), appelé aussi homard canadien, est l’espèce prédominante de homard dans le monde.
  • Une gestion rigoureuse des homards par un contrôle de l’effort de pêche permet une pêche régulière et abondante, à l’inverse du homard européen.
  • La pêche ne fait pas l’objet en ce moment au Canada d’un Total Admissible de Capture (TAC).
  • On pêche approximativement 60,000 à 65 000 tonnes de homard au Canada, et 50,000 tonnes aux États-Unis.
  • Le homard canadien est beaucoup moins cher que le homard européen et sa saveur est différente.
Catégories : Économie, Environnement et vie animale, International, Politique
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