Faire entrer la culture dans le concept du développement durable,. Utopique? Absolument pas selon la Coalition pour la diversité culturelle.
Fondée en 1998, la Coalition pour la diversité culturelle regroupe aujourd’hui des associations professionnelles du secteur de la culture d’un peu partout au Canada. De plus, la coalition canadienne assume les tâches de secrétariat général pour la Fédération internationale des coalitions pour la diversité culturelle.
Qu’est-ce que la culture?
Le Larousse en donne plusieurs exemple dans sa définition:
- Enrichissement de l’esprit par des exercices intellectuels.
- Connaissances dans un domaine particulier
- Ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation
- Dans un groupe social, ensemble de signes caractéristiques du comportement de quelqu’un (langage, gestes, vêtements, etc.) qui le différencient de quelqu’un appartenant à une autre couche sociale que lui
- Ensemble de traditions technologiques et artistiques caractérisant tel ou tel stade de la préhistoire.

Mais encore?

Selon Charles Vallerand, directeur général de la Coalition pour la diversité culturelle, la culture a sa place dans le développement durable, peu importe la définition qu’on lui donne. «Sur le plan anthropologique, la culture est le rapport de l’être humain avec l’univers. Il y a aussi la pratique artistique et sa diffusion. Il y a ce qu’on appelle l’économie créative. La convention de l’UNESCO y inclut le patrimoine, matériel comme immatériel. Il y a les beaux-arts et la culture populaire. Mais peu importe la définition qu’on choisit, la culture est toujours une façon de se représenter et d’échanger avec autrui. Elle nous permet aussi de nous distinguer et, par conséquent, d’attirer l’intérêt des autres. »
Tous les projets de développement qui se veut durable devraient tenir compte du paramètre de la culture.
Culture = moteur de développement, moteur de revitalisation
« Que serait Montréal sans ses festivals culturels ? En plus d’égayer la ville l’été, ils contribuent à l’économie de Montréal en attirant les visiteurs, » ajoute Charles Vallerand. « À Rio, on a redonné vie à une favela en apportant musique, couleurs, lumières, animation à une place publique abandonnée. À Portland, en Oregon, on a revitalisé le vieux centre-ville en misant justement sur la culture. Et ça fonctionne. »

Comment y arriver

Comment les convaincre et comment faire en sorte que la culture fasse partie intégrante du développement durable ? Une des difficultés est liée à la mesure de l’impact réel de la culture.
Et même si l’on parvient à inclure la culture comme pilier du développement durable et à convaincre les décideurs du bien-fondé de cette approche, il ne faut pas que cela ne soit qu’un vœu pieux.

Charles Vallerand, directeur général de la Coalition pour la diversité culturelle est l’invité au micro de Raymond DesmarteauÉcoutez
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