La vie des réfugiés syriens du camp de Zaatari est difficile, et elle risque de le devenir encore plus à l’approche de l’été alors que le mercure va se mettre à grimper sérieusement. Imaginez vivre sous une tente par 40 degrés celcius!
Ces réfugiés font rarement la une de nos journaux. On y parle plutôt de combats, d’utilisation d’armes chimiques, ou d’islamistes menaçants.
Une coalition humanitaire lance un appel à la générosité des Canadiens pour répondre aux besoins croissants de ces populations. Oxfam Québec fait partie de cette coalition.
Justine Lesage, porte-parole d’Oxfam Québec, s’est rendue à la fin avril au camp de Zaatari, situé à 10 kilomètres de la frontière syrienne. Elle décrit à Adrien Lachance les dures conditions de vie de ces réfugiés.
ÉcoutezLe camp de Zaatari
Ils sont aujourd’hui plus d’un million et demi de Syriens à avoir fui leur pays. Et ce ne sont que les chiffres officiels donnés par le HCR, le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés. Les chiffres réels sont sans doute bien plus élevés.
Le camp de Zaatari compte aujourd’hui plus de 100 000 personnes. Et 2000 autres viendraient s’y installer quotidiennement. Une véritable petite ville, où les réfugiés n’ont pas choisi de vivre. Mais où ils sont malgré tout à l’abri des combats qui déchirent leur terre natale.
Distribution de matelas au camp de réfugiés de Zaatari
Coalition humanitaire canadienne
La coalition a recueilli un peu plus de 200 000 dollars jusqu’à maintenant. Elle insiste sur le fait que pour éviter les infections et les épidémies il faut donner aux agences humanitaires les moyens de poursuivre l’implantation de solides programmes d’assainissement de l’eau.
L’eau et son assainissement c’est justement le champ d’expertise d’Oxfam. L’organisation internationale a installé plusieurs points de service pouvant desservir chacun jusqu’à 2000 personnes. Il s’agit d’immenses citernes approvisionnées par camion, puisqu’il n’y a aucune source d’eau dans les environs. Oxfam fournit aussi des latrines et des blocs sanitaires pour offrir un minimum d’hygiène aux réfugiés.
Le gouvernement canadien a pour sa part déjà engagé près de 50 millions de dollars depuis janvier 2012 pour soutenir les populations syriennes forcées à l’exil.
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