La Station de recherche du Canada dans l'Extrême-Arctique (projet)

La Station de recherche du Canada dans l'Extrême-Arctique (projet)
Photo Credit: CBC/FGMDA/NFOE Architectes

Station de recherche du Canada dans l’Extrême-Arctique – Le savoir Inuit intégré

Le savoir et la culture Inuit joueront un rôle prépondérant dans la conception et la fonctionnalité de la Station de recherche du Canada dans l’Extrême-Arctique (High Arctic Research Station) qui doit être construite à Cambridge Bay au Nunavut au coût estimé de 142 millions de dollars. Les architectes qui planchent sur le projet, qui en passant sera l’un des édifices les plus imposants du Nunavut, ont dévoilé leurs plans à la communauté la semaine dernière.

Rappelons qu’en 2010, le gouvernement fédéral canadien avait choisi le hameau de Cambridge Bay comme site d’implantation de la nouvelle station de recherche à être construite, connue sous l’acronyme CHARS.

 Station de recherche du Canada dans <br> l'Extrême-Arctique, intérieur <br>
Station de recherche du Canada dans
l’Extrême-Arctique, intérieur
© CBC/FGMDA/NFOE Architectes

L’architecte montréalais Alain Fournier a déclaré que l’équipe de conception a voulu respecter la culture et la philosophie Inuit dans tous les aspects de la conception de l’édifice. « Il s’agit de beaucoup plus que d’une intégration de façade, épidermique. Nous ne faisons pas qu’accrocher des items culturels ici et là. Nous voulons puiser au plus profond des sources culturelles. Il ne s’agit pas d’une tout d’ivoire. C’est une station de recherché qui se veut accueillante et ouverte. »

Une esplanade externe rappelle un Qaggiq, un igloo communautaire de grande envergure, accueillera les invités de la station. À l’intérieur, on retrouvera une aire commune où les chercheurs et les habitants de la communauté pourront s’asseoir et deviser tout en sirotant un thé. La station comprendra cinq bâtiments: la station principale, le building d’entretien et des équipements, deux triplex et un dortoir pour les chercheurs de passage.

Il s’agira également d’une construction écoresponsable. Des panneaux solaires s’aligneront sur la façade sud et l’ensemble sera équipé de toilettes à compostage.

Selon l’architecte Alain Fournier, tous les détails de la conception ont été influencés par le savoir de ceux et celles qui connaissent le mieux cet environnement nordique. « Par exemple, les entrées principales sont situées d’une telle façon qu’elles sont balayées par le vent. Ainsi, la neige ne s’y accumulera pas. C’est logique, mais c’est de la logique basée sur la tradition. »

Et ces références traditionnelles ne passent pas inaperçues.

Bernice Lyall de Cambridge Bay assistait au dévoilement. Elle a déclaré : « Voir des connaissances traditionnelles inclues dans la conception de la station, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. Pour les jeunes, ça leur donnera une possibilité de s’identifier tant au passé qu’au présent, de savoir qui ils sont. »

Les plans descriptifs précis seront prêts dans un mois. Par la suite, l’équipe de conception retournera à Cambridge Bay pour d’autres consultations auprès de la population.

La construction de la Station de recherche du Canada dans l’Extrême-Arctique (CHARS) doit commencer à l’été 2014. La terre désolée de ce coin du nord deviendra donc un centre de recherche de pointer à l’échelle mondiale.

 

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