Des aides domestiques et certains organismes sociaux qui les soutiennent songent sérieusement à intenter des poursuites contre le gouvernement fédéral canadien contre le gouvernement du Québec dans le dossier de ces femmes venues au Canada pour travailler dans des résidences de personnes aisées.
Ces femmes – ce sont des femmes en quasi-totalité dont on parle ici et des Philippines en très grande majorité – arrivent au Canada avec en poche un contrat d’embauche à titre d’aide familiale via un programme fédéral dit « programme des aides domestiques ».
juripop.org
Selon Marc-Antoine Cloutier, fondateur de la clinique Juripop, « Le programme en question pousse les aides domestiques à rester au service d’employeurs qui ne respectent pas leurs droits. De plus, ce programme crée un statut particulier qui les exclut d’un certain nombre de garanties qu’offre normalement le Québec en matière de protection sociale et de droit du travail. »
Comme elles doivent résider chez leur employeur, une démission en cas de mauvais traitement implique nécessairement un déménagement. Par la suite, elles n’ont que six mois pour se retrouver du travail sinon elles doivent rentrer dans leur pays d’origine. Vous voyez d’ici la situation : pays étranger, langue peu parlée, méconnaissance de ses droits, recommandations pour ainsi dire inexistantes, etc.
D’ailleurs un rapport de la Commission des droits de la personne critique aussi le programme canadien des aides familiales. Il y est écrit que « la capacité de démissionner marque la différence entre l’esclavagisme et le travail moderne.»
Enfin, il faut deux fois plus de temps à une aide familiale qu’à un travailleur spécialisé ( 24 mois au lieu de 12) pour obtenir une résidence permanente.
Marc-Antoine Cloutier est le fondateur de la clinique Juripop. Il est l’invité au micro de Raymond DesmarteauÉcoutez
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