Les pilules contraceptives de marques Yaz et Yasmin, qui figurent parmi les plus vendues dans le monde, auraient joué un rôle dans la mort d’au moins 23 Canadiennes, selon des documents de Santé Canada obtenus par le réseau anglais de Radio-Canada, CBC.
Selon ces documents, des médecins et des pharmaciens qui doivent rapporter les effets secondaires de ces médicaments, soupçonnent que ces pilules ont entraîné le décès de ces femmes. La plupart d’entre elles sont mortes subitement d’embolies causées par des caillots de sang et avaient moins de 39 ans, la plus jeune n’étant âgée que de 14 ans.
Deux recours collectifs s’organisent contre le fabricant des pilules, la pharmaceutique Bayer. L’un des recours a été autorisé par une cour en Ontario. La certification du recours n’est cependant pas une condamnation contre Bayer.
L’autre demande de recours, qui représente des femmes résidant à l’extérieur de cette province, attend toujours une autorisation.
L’avocat en charge du dossier, Tony Merchant, allègue que des centaines de femmes ont subi des torts à cause de ces pilules contraceptives de nouvelle génération.
Même si la mort d’une utilisatrice de Yaz ou Yasmine survient plutôt rarement, Me Merchant fait valoir que des centaines de patientes ont subi une ablation de la vésicule biliaire, des accidents vasculaires cérébraux, ou doivent prendre des médicaments pour éclaircir leur sang pour le reste de leur vie.
Santé Canada prévient que les risques de développer des caillots de sang pour celles qui prennent Yaz et Yasmin sont jusqu’à trois fois plus élevés que pour celles qui prennent d’autres pilules.
Yaz et Yasmin, parfois identifiées comme des pilules contraceptives de « nouvelle génération », incluent un progestatif de synthèse, le drospirenone, qui est exclusif à Bayer.
Bayer conteste l’autorisation de la demande du premier recours collectif canadien et en appellera de cette décision en septembre. La pharmaceutique a déclaré à CBC/Radio-Canada qu’elle défendait ses produits. Bayer a déjà payé plus d’un milliard de dollars pour régler à l’amiable des poursuites aux États-Unis.
Aucune de ces allégations n’a encore été prouvée devant un tribunal.
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