Un pour tous et tous contre la corruption
Le Canada fait alliance avec les autres pays membres du G8 et réclamera désormais des compagnies minières et pétrolières qu’elles dévoilent tout versement d’argent à des gouvernements étrangers.
L’annonce a été faite mercredi, à Londres, par le premier ministre Stephen Harper alors qu’il prenait part à une rencontre avec des dirigeants d’entreprises spécialisées dans l’extraction de ressources naturelles.
Un appui canadien essentiel
Le Canada est un joueur-clef dans l’industrie des ressources naturelles. Des centaines d’entreprises de ce secteur y sont basées et elles mènent des milliers de projets à travers le monde.
Environ la moitié des activités minières du monde sont dirigées par des compagnies canadiennes. De plus, 60 % des entreprises d’exploration minière du monde, et 35 % des firmes pétrolières et gazières sont cotées en bourse au Canada.
Un projet d’intention, mais pas encore de règlements
Le gouvernement du Canada consultera bientôt les 10 provinces ainsi que ses communautés autochtones et les compagnies spécialisées en ressources naturelles avant de rédiger des règles précises pour contrer certains transferts de capitaux par les entreprises.
Les pays membres du G8 s’étaient entendus lors de leur sommet de 2011 à Deauville, en France, pour mettre de l’avant des règles destinées à la lutte à la corruption dans les pays où abondent les ressources naturelles.

Libre-échange Canada-Europe : véritable enjeu du voyage de Stephen Harper
Après une visite en France, le premier ministre du Canada rejoindra dans quelques jours ses homologues au sommet du G8 qui se tiendra en Irlande du Nord à compter du 17 juin. Il devrait sans doute y aborder les négociations visant la conclusion d’un pacte de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (UE).
Plusieurs médias ont laissé entendre que le Canada souhaitait annoncer lors du sommet du G8 la signature d’un accord de libre-échange avec les 27 pays membres de l’Union européenne.
Mais, vendredi de la semaine dernière, le gouvernement canadien laissait savoir qu’il jugea peu probable qu’un accord de libre-échange global entre le Canada et l’Union européenne puisse être conclu avant la tenu du sommet du G-8.
Les États-Unis s’apprêtent à bousculer les négociations de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne. Le président Barack Obama devrait confirmer au sommet du G-8 que son administration lance ses propres pourparlers commerciaux avec Bruxelles, un développement qui risque de damer le pion au gouvernement Harper qui planche sur un accord depuis quatre ans.
Dans les milieux diplomatiques européens, on a déjà fait savoir aux autorités canadiennes que les négociateurs européens consacreront l’essentiel de leur énergie à conclure un traité avec les États-Unis dès qu’on aura donné le coup d’envoi aux pourparlers. Les négociations avec le Canada, qui piétinent depuis plusieurs mois, seront reléguées au deuxième rang.

Le saviez-vous
- Les discussions visant à conclure un traité de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (UE) semblent dérailler autour d’une question bancaire et de souveraineté nationale.
- Il s’agirait d’un des tout derniers points devant être réglés pour conclure un accord selon des sources des deux côtés de l’Atlantique, mais aucune des deux parties ne semble vouloir changer d’opinion.
- Les enjeux de ces discussions sont capitales car une entente économique permettrait non seulement de diminuer les tarifs douaniers, mais aussi de libéraliser les investissements et le mouvement des individus entre ces deux grands acteurs économiques. Or, même si les deux parties sont d’accord pour inclure les investissements dans l’accord, le Canada souhaite fermement que les services bancaires soient une exception.
- L’accord devait être conclu en novembre, ensuite en février puis il y a 8 semaines le gouvernement canadien avait laissé entendre que le Canada et l’Union européenne étaient « très proches » de conclure cet accord de libre-échange.
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