Des syndiqués tiennent des piquets de grève.

Des syndiqués tiennent des piquets de grève.

Grève de la construction au Québec: on tente de relancer les négociations

Le conciliateur principal rencontre les dirigeants de chaque partie, séparément, dans le but de relancer les négociations qui sont au point mort depuis samedi dernier. Les parties patronale et syndicale sont condamnées à s’entendre depuis que la ministre du Travail, Agnès Maltais, a déclaré qu’elle excluait tout recours à une loi spéciale pour mettre fin au conflit.

Le conciliateur a rencontré l’Association de la construction du Québec (ACQ) au cours de l’avant-midi avant de faire de même avec la partie syndicale cet après-midi. Il s’attardera à la table du secteur institutionnel commercial et industriel puisqu’il s’agit du plus important des cinq secteurs de la construction. Un déblocage dans ce secteur qui compte 100 000 travailleurs pourrait avoir un effet d’entraînement sur les autres tables.

Le conciliateur tente de relancer les négociations pendant que les syndiqués tiennent une deuxième journée de grève. L’Alliance syndicale demeure déterminée à conserver ses acquis alors que l’ACQ tient à ce qu’on discute de ses demandes.

Dans le secteur institutionnel, commercial et industriel – l’un des cinq secteurs de la construction – les deux parties rencontreront séparément le conciliateur, qui tentera de trouver une façon de relancer les négociations.

Les chantiers du Québec qui emploient des dizaines de milliers de travailleurs sont donc paralysés.

À Sherbrooke, quelques chantiers résidentiels ne respectaient pas l’avis de grève générale illimitée, lundi. Des syndiqués sont donc venus ériger des piquets de grève devant ces chantiers afin de faire de la sensibilisation.

La première ministre Pauline Marois invite les syndicats et les patrons à reprendre les négociations. L’adoption d’une loi spéciale nécessiterait le rappel des députés de l’Assemblée nationale qui ont déjà terminé leurs travaux pour l’été.

Bernard Généreux souhaite une loi spéciale

De son côté, le président de la Fédération québécoise des municipalités, Bernard Généreux, refuse de faire preuve de patience avec les grévistes de la construction. Il souhaite l’imposition d’une loi spéciale de retour au travail si le conflit dure plus que quelques jours.

Il estime que les municipalités n’ont pas les moyens de laisser traîner les choses, d’autant plus que les travaux de voiries et d’infrastructure doivent être réalisés en grande majorité durant la période estivale, ce qui exclut tout report.

Échanges officieux

Même s’il n’y a pas de négociations officielles, les deux parties continuent d’entretenir des liens. « Il y a des personnes qui se parlent, ce qui fait qu’on a toujours espoir de recevoir des appels pour dire « on retourne négocier », explique le porte-parole régional de l’Alliance syndicale, André Fecteau.

Malgré cette volonté de négocier, M. Fecteau réitère que plusieurs demandes patronales sont inacceptables. « Il faut se rasseoir et il faut dire c’est non… comme sur la semaine de six jours », poursuit M. Fecteau.

De leur côté, les syndiqués semblent déterminés à mener leur lutte jusqu’au bout. « Être en grève, c’est sûr qu’il n’y a personne qui aime ça, commente un gréviste. Mais, on se bat pour nos convictions. À moins 40 [degrés Celsius] l’hiver, on s’en rappelle aussi… »

Catégories : Économie, Politique
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