C’est le deuxième traitement « miracle » canadien annoncé ce mois-ci
Des chercheurs de l’hôpital Princess Margaret à Toronto, la plus grande ville canadienne, croient avoir découvert un médicament qui pourrait guérir plusieurs cancers.
Lors des tests en laboratoire, des souris ont été complètement guéries de certains types de cancer. Le médicament s’attaque aux protéines qui permettent la reproduction de cellules cancéreuses. Comme les cellules ont une durée de vie limitée, si elles ne se reproduisent pas, la tumeur peut éventuellement disparaître.
Le nouveau médicament CFI-400945 se serait montré efficace pour le cancers du sein, mais aussi des cancers des ovaires, du côlon, de la prostate et de la peau, entre autres.
Le nouveau produit devra être testé sur des patients.
Les médecins demeurent toutefois prudents. Le véritable test, selon eux, sera celui des essais cliniques qui pourraient débuter dès l’automne prochain. Si les essais cliniques sont concluants, dans le meilleur des scénarios, le médicament pourrait se retrouver sur le marché d’ici 10 ans.
Une équipe de l’Université de la Californie a aussi participé au développement du nouveau produit, dont le médecin Dennis Slamon, qui a aussi contribué il y a quelques années à l’élaboration de l’Herceptin, maintenant utilisé régulièrement dans le traitement de certains cancers du sein.

Direction cancer du poumon
D’autres résultats prometteurs dans la lutte contre le cancer ont été annoncés mercredi il y a deux semaines par une équipe médicale québécoise lors de la 48e conférence annuelle de la Société américaine d’oncologie clinique à Chicago (American Society of Clinical Oncology, ASCO)
Le Dr Normand Blais, oncologue au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) explique que la molécule expérimentale, l’afatinib, présente des résultats très intéressants, car elle retarde beaucoup la progression d’un certain type de cancer du poumon. Le Dr Blais qui mène depuis cinq ans des études cliniques sur une dizaine de patients. Avec de l’afatinib précise le médecin, le traitement diminue aussi la toux, la douleur et l’essoufflement. Enfin, selon le Dr Blais ces effets secondaires sont moindres par rapport à la chimiothérapie.
Des progrès dans les thérapies contre le cancer avancé du poumon stagnent depuis dix ans. Ainsi l’allongement de la survie observée avec le l’afatinib est significatif.

Écoutez notre nouveau reportage :
Les 50 ans du combat au Canada contre la cigarette et le tabac
Le saviez-vous?
- Selon la Société canadienne du cancer, environ 25 600 Canadiens ont reçu un diagnostic de cancer du poumon en 2012 et 20 100 en sont morts.
- On estime qu’un plus grand nombre de personnes sont décédées d’un cancer du poumon en 2012 que de tous les cancers colorectal, du sein et de la prostate combinés.
- Au Canada, un homme sur 11 court le risque d’être atteint du cancer du poumon au cours de sa vie. Chez les femmes, ce risque est d’un sur 17.
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