Le premier juillet des milliers de Québécois ont changé d’adresse. Mais pour plusieurs nouveaux arrivants plus que le déménagement c’est le processus de se trouver un logement qui aura été difficile.

C’est que la discrimination est bien réelle quand vient le temps pour eux de se trouver un logis. Elle est bien sûr économique. Un propriétaire voudra toujours s’assurer que vous avez la capacité de payer. Mais elle prend aussi d’autres formes. Avoir un fort accent étranger pourrait bien par exemple vous rendre inaccessible ce logement où vous auriez pourtant aimé vivre.
Richard Bourhis est professeur au département de psychologie de l’UQAM, l’Université du Québec à Montréal. Parmi ses domaines d’expertises: les relations ethniques, la communication interculturelle et les questions de discrimination liées à l’immigration.
Comme il l’explique à Adrien Lachance, la discrimination au logement est une réalité.
ÉcoutezDiscrimination
Quand on parle de logement il y a plusieurs motifs de discrimination possibles et qui sont interdits en vertu des chartes québécoises et canadienne des droits de la personne: origine ethnique, sexe, âge, handicap ou encore orientation sexuelle.
Pour les personnes réfugiées, immigrantes ou sans statut, trouver un logement est cependant souvent plus difficile que pour un natif. Aux motifs de discrimination déjà mentionnés s’ajoutent la méconnaissance des lois et des pratiques. Et puis, même si cela est illégal, il n’est pas rare de voir des propriétaires exiger des dépôts aux personnes immigrantes.
Les nouveaux arrivants sont aussi confrontés au fait qu’ils n’ont pas de dossier de crédit au Québec, ou qu’ils n’ont pas d’endosseur ou d’ancien propriétaire. Cela rend les propriétaires, d’un naturel souvent suspicieux, encore plus réfractaires à leur remettre les clefs d’un logement.
Par ailleurs les nouveaux immigrants hésitent souvent à faire valoir leurs droits, quand ils les connaissent. Enfin l’urgence de se trouver un logement fait en sorte qu’ils n’ont ni le temps ni l’énergie pour contester le refus d’un propriétaire.
Pour plus d’informations vous pouvez consultez le document Une réalité contrastée, pour un portrait complet des conditions de logement des ménages immigrants au Québec.
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