Le commandant en chef de l’armée canadienne grince des dents ce matin depuis qu’une proposition visant à resserrer les tests antidrogue dans l’armée a été rejetée. Le lieutenant-général Peter Devlin avait recommandé à la fin de 2012 que les soldats susceptibles d’être déployés à la dernière minute passent des tests de dépistage plus stricts.
Certains des soldats qui sont déployés outre-mer sont déjà soumis à des tests de dépistage plus rigoureux et le commandant en chef avait dit souhaiter que cette mesure soit appliquée à tous les militaires.
Mais les avocats du ministère de la Défense ont bloqué la proposition, craignant qu’elle ne porte atteinte à la Charte canadienne des droits et libertés. Pour le lieutenant-général Delvin, qui part à la retraite ce jeudi, « il s’agit d’une question de sécurité, et non de droits », d’autant plus que des armes et de l’équipement lourd peuvent être utilisés. « Les soldats veulent savoir que le gars qui conduit leur véhicule dans les aires d’entraînement n’est pas sous l’effet de drogues et n’a pas une dépendance qui le rend moins alerte qu’il devrait être » a-t-il ajouté.
Dans un sondage mené il y a quatre ans, 1 327 échantillons d’urine ont révélé que 4,7 pour cent des soldats avaient récemment consommé de la drogue, et que la marijuana était la substance la plus populaire au sein des troupes.
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