Selon des océanographes de l’Université Dalhousie de Halifax en Nouvelle-Écosse, les eaux de l’océan atlantique sont de quatre degrés Celsius plus chaudes cette année qu’elles ne l’étaient l’année dernière. Cette tendance a été vérifiée des côtes de la Floride jusqu’à Terre-Neuve. Ces changements touchent directement la flore et la faune marine ce qui rend les pêcheurs inquiets.
Le pêcheur Mark Debaie affirme n’avoir jamais rencontré d’eau aussi chaude si tôt dans l’année. « L’eau était à 70,2 degrés Fahrenheit hier (21,2 degrés C), beaucoup plus chaude qu’à la normale. »
Ces eaux plus chaudes ont amené des visiteurs inattendus sur les côtes de la Nouvelle-Écosse. Des méduses et des poissions côtiers inhabituels se retrouvent dans les filets des pêcheurs.
Les chercheurs de l’Université Dalhousie enregistrent quotidiennement des eaux côtières de la Nouvelle-Écosse. L’océanographe Boris Worm affirme que ce que constatent les pêcheurs est bien réel.
Selon le professeur Worm, la température de l’Atlantique enregistrée en juillet devrait en fait l’être en septembre après que l’eau aura été chauffée tout l’été par les rayons du soleil. « Nous pouvons suivre l’évolution quotidienne de la température de l’eau. Il s’agit de la principale variable de la vie marine, » souligne-t-il. « La changements de température de l’eau affectent tout, des trajectoires migratoires des animaux à la survie des espèces telles le homard. Cela a donc un effet sur les pêcheurs, il va sans dire. »
En 2012, la National Oceanic Atmospheric Administration aux États-Unis a rapporté que les températures de surface des eaux du plateau continental du nord-est étaient en moyenne de 14 degrés Celsius, les plus hautes températures enregistrées en 150 ans. On ajoute que les relevés à venir en septembre pourraient battre ce record.
Pêches et Océans Canada est au coeur d’une étude de 148 millions de dollars sur cinq ans portant sur les changements climatiques, incluant leurs effets sur les poissons et leurs impacts sur les communautés côtières.
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