Il semble que la série de fuites de pétrole sur les sites d’exploitation des sables bitumineux du nord de l’Alberta soit plus importante que précédemment rapportée.
Le Wall Street Journal affirme que la société Canadian Natural Resources Ltd a revu à la hausse ses précédents rapports de fuites de pétrole d’un site non-contenu à près de 6 000 barils de pétrole brut, ce qui dépasse largement les 175 barils dont il était fait mention dans le précédent rapport. Et la fuite n’est pas encore contenue.
AER, la société albertaine de contrôle et de régulation énergétique, a changé le week-end dernier le statut de l’incident de « terminé » à « en cours », faisant passer le volume total de la fuite à 5 975 barils soit plus de 1 500 que rapporté une semaine plus tôt.
Canadian Natural Resources Ltd, une société dont le siège social est à Calgary, n’a pas encore confirmé ces données et reste pour l’instant plutôt muette au sujet de cet incident écologique. Dans un communiqué émis la semaine dernière, elle a mis en cause « des défaillances mécaniques dans le forage de puits (wellbores) tout près de la zone touchée. »
La contamination de ce site, déjà rapportée en mai dernier, touche près de 40 hectares des terrains de la base des Forces canadiennes de Suffield, une des grandes bases des Forces au pays.
Selon le gouvernement provincial de l’Alberta, la fuite ne causerait aucun danger pour les personnes. Par contre, les fuites ont contaminé la végétation environnante et tué des animaux sauvages, notamment des oiseaux, des castors et des grenouilles.
Des critiques s’élèvent au pays quant à l’échec avoué du bout des lèvres de Canadian Natural Resources Ltd à stopper ces fuites. On s’interroge sur la technologie utilisée pour avoir accès aux dépôts de pétrole lourd contenu dans les sables bitumineux, une technique vieille de 30 ans.
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