La sécurité du transport du pétrole est devenue une préoccupation majeure des Canadiens depuis la tragédie ferroviaire survenue il y a un mois le 6 juillet dernier à Lac-Mégantic au Québec. 47 personnes y ont perdu la vie à la suite du déraillement spectaculaire d’un train bourré de pétrole brut. Une affaire effroyable dont les images ont fait le tour du monde.
Or c’est sur ce fond de tragédie que l’une des plus grandes entreprises énergétiques canadiennes vient d’annoncer qu’elle veut créer entre l’ouest et l’est du Canada un nouvel oléoduc. Sa mission serait ultimement de favoriser l’exportation à l’étranger de l’abondant pétrole de la province de l’Alberta.
L’un des plus long oléoduc au monde
La compagnie TransCanada prévoit convertir une section de 3000 kilomètres d’un gazoduc sous-utilisé en ce moment pour le transport du pétrole. D’autres tronçons neufs seront construits en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba, en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick pour compléter l’oléoduc. Celui-ci aboutira au terminal Canaport, à Saint-Jean dans la province du Nouveau-Brunswick tout à fait à l’est du Canada, où le pétrole pourra être expédié à l’étranger à bord de pétroliers.

Des enjeux économiques qui sont majeurs
Le coût estimé du projet est de 12 milliards de dollars. La capacité projetée de l’oléoduc est énorme. Ce serait l’un des plus gros au monde : environ 1,1 million de barils par jour. Mise en service : 2017-2018.
Mais les Canadiens sont-ils prêts à assumer de nouveaux risques et dangers?
Un reportage de Stéphane Parent Écoutez
Incendie à Lac-Mégantic
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.