Une patiente de l’est du Canada a subi une mastectomie pour traiter un cancer diagnostiqué sur une autre femme
L’avocat de la femme dans la soixantaine affirme que la nouvelle a été tout un choc. La patiente qui habite la province de la Nouvelle-Écosse va intenter une poursuite contre la régie de la santé de sa province.
Des responsables en santé publique de la Nouvelle-Écosse admettent avoir commis une série d’erreurs médicales qui ont touché en tout quatre patients.
Ces erreurs s’expliqueraient par des permutations involontaires en laboratoires de prélèvement d’échantillons de tissus.
On a failli faire l’ablation par erreur du sein d’une autre patiente
Une seconde patiente, devait subir une mastectomie en se basant sur des résultats également erronés des analyses de tissus. Heureusement, l’irréparable ne s’est pas produit, car la date de la chirurgie n’avait pas encore été déterminée au moment où l’erreur d’analyse a été constatée.
Dans un troisième cas un patient a eu reçu une biopsie dont il n’avait pas besoin et un quatrième patient aurait dû recevoir des soins spécialisés, mais ne les a pas obtenus, en raison encore une fois d’une permutation erronée de leurs dossiers et données.

« Des cas isolés »
Le ministre de la Santé de la Nouvelle-Écosse, David Wilson, affirme que l’erreur est humaine, et qu’il s’agit des premiers cas d’erreurs décelés dans la région de la capitale, Halifax. Par voie de communiqué, la régie de la santé de la Nouvelle-Écosse s’est excusée auprès des victimes. Elle explique vouloir faire preuve de transparence en partageant ces événements avec le public.
La régie de la santé aurait constaté les problèmes lors d’une révision des échantillons chirurgicaux. Elle promet que des mesures seront adoptées pour éviter que ce genre d’erreurs se répète.
Par exemple, la régie compte adopter, d’ici la fin de l’année, un système de code à barres pour mieux identifier les échantillons. Certaines étapes des tests en laboratoire seront aussi automatisées l’an prochain.
Le saviez-vous?
2013 marque le 75e anniversaire de la Société canadienne du cancer
- Si la Société canadienne du cancer a été officiellement créée en 1938, ses origines remontent en fait à 1929, lorsque l’Association médicale de la Saskatchewan créa le premier comité sur le cancer au Canada.
- Ce comité avait été mis sur pied à la demande de la communauté médicale, qui s’inquiétait de plus en plus de l’ignorance de la population par rapport aux signes de cancer. En effet, lorsque les gens atteints de cancer consultaient un médecin à l’époque, la maladie était déjà avancée et leurs chances de survie s’en trouvaient diminuées.
- En 2013, le cancer du sein continue à être le cancer le plus courant chez les Canadiennes de plus de 20 ans. Un cancer sur 4 diagnostiqué est un cancer du sein. Il s’agit de la deuxième cause de décès chez les Canadiennes après le cancer du poumon.
- Le nombre de décès dus au cancer du sein est aujourd’hui moins élevé que par le passé. Depuis le pic de 1986, ils ont en effet baissé de près de 42 pour cent grâce à des diagnostics plus précoces grâce à des mammographies régulières, d’avancées technologiques dans le domaine du dépistage et à de meilleurs traitements.
- Une Canadienne sur neuf devrait développer un cancer du sein au cours de sa vie, c’est à dire avant l’âge de 90 ans. Une Canadienne sur 29 décèdera des suites d’un cancer du sein. Ces statistiques restent les mêmes depuis l’année dernière.
75e anniversaire — Poursuite du combat pour la vie
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.