Il y a 10 ans jour pour jour, une mégapanne plongeait plus de 50 millions de Nord-Américains, dont les résidents du sud de l’Ontario au centre du Canada, dans le noir durant plusieurs jours.
La panne avait été causée par l’affaissement de lignes électriques dans l’état de l’Ohio aux États-Unis, ce qui avait mené à une série de défaillances dans les réseaux électriques.
Margaret Petrick, surnommée la « mariée de la mégapanne » se rappellera toute sa vie du 14 août 2003. Elle et son fiancé étaient absorbés dans les préparatifs de leur mariage à Toronto, lorsque l’électricité a été coupée dans des centaines de milliers de foyers ontariens et américains.
Leurs invités, qui arrivaient tout juste de l’aéroport, ont dû dormir sur le sol de leur petite maison, puisque la plupart des hôtels refusaient leurs clients, en raison d’un manque d’électricité et d’eau courante.
« Tout le monde s’entraidait », se rappelle son mari, Matt Galloway.
La panne en chiffres :
16 h 11 : l’heure du début
24 086 km/2 : le territoire touché
50 000 000 personnes privées d’électricité
500 personnes coincées à l’aéroport Pearson à Toronto
400 vols annulés en Amérique du Nord
100 centrales électriques arrêtées
22 centrales nucléaires arrêtées
Les « héros de la panne »
Le propriétaire d’un restaurant de Toronto, Shamez Amlani, croit que la panne a fait resurgir le meilleur des résidents de la métropole.
Quand le courant a été coupé, il a vidé son restaurant et a acheminé la nourriture chez un ami pour organiser un vaste barbecue.
« Partout sur la route, tout le monde s’entraidait, même s’ils ne se connaissaient pas, se souvient-il. Certains dirigeaient la circulation, d’autres partageaient leur nourriture. »
Pour Shamez Amlani, tous ceux qui se sont serré les coudes pendant la mégapanne sont devenus de petits héros.
À l’abri ?
Un groupe de travail canado-américain a fait 43 recommandations, à la suite de ces événements pour éviter toute autre panne de cette ampleur.
Dix ans plus tard, Toronto n’est toujours pas à l’abri, selon l’analyste Norm Rubin. À son avis, la métropole est encore vulnérable, parce que son système d’urgence n’est pas à toute épreuve en cas de panne.
De son côté, Hydro Ottawa estime que la capitale du Canada peut échapper à de tels événements. « Les standards de fiabilité pour le système électrique international étaient facultatifs. Maintenant, ils sont obligatoires et ils sont mis en application. C’est un changement important », explique le directeur de l’exploitation, Norm Fraser.
Le premier ministre de la province de l’époque, Ernie Eves, avait déclaré l’état d’urgence.
RCI avec Radio-Canada
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