«Trop jeunes pour le mariage», c’est le titre sans équivoque d’une exposition de photographies grand format sur les mariages d’enfants, présentée jusqu’au 29 septembre au Gesù, à Montréal.
Parrainée par le Fonds des Nations unies pour la population, l’exposition itinérante est en fait un reportage photo signé Stephanie Sinclair, photographe américaine de renommée internationale.
Colette Lelièvre est responsable des campagnes chez Amnistie internationale Canada francophone et elle est en charge de la tenue de cette exposition à Montréal.
Elle parle avec Adrien Lachance du drame des épouses-enfants, en particulier des conséquences terribles qu’entraînent ces mariages forcés, dont la déscolarisation des filles.
ÉcoutezL’exposition
Pendant neuf ans la photographe Stephanie Sinclair est allée à la rencontre de petites filles et d’adolescentes que l’on marie contre leur gré et bien avant leur majorité, en Afghanistan, au Yémen, en Éthiopie, au Népal et en Inde.
En plus des 30 photographies exposées au Gesù, la cinéaste Jessica Dimmock s’est jointe à la photographe Stephanie Leclair et a recueilli les récits personnels des épouses-enfants. Le site Too Young to Wed permet de découvrir à la fois l’exposition itinérante et ces vidéos.
Des millions d’enfants touchés
Chaque année, on estime que dix millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Pire, une sur neuf est mariée avant 15 ans. Elles sont unies, de force, à des hommes qu’elles n’ont pas choisis, parfois même vus, et qui sont souvent bien plus âgés qu’elles.
Le mariage d’enfants touche une fille sur trois dans les pays en développement, à l’exclusion de la Chine. Ces filles vivent pour la plupart en milieu rural et sont parmi les moins éduquées et les plus pauvres.
Amnistie internationale
L’exposition «Trop jeunes pour le mariage» est présentée dans le cadre de la campagne d’Amnistie internationale Canada francophone J’aime mon corps. J’aime mes droits. La campagne vise à protéger les droits sexuels et reproductifs et à s’opposer aux mariages d’enfants.
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