Une équipe de chercheurs du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) , dans la vieille capitale, reçoit une subvention de la Société canadienne du cancer pour ses recherches visant à développer un traitement contre le cancer de la prostate à l’aide de particules d’or radioactives.
L’équipe du Dr Marc-André Fortin poursuit des travaux visant à synthétiser rapidement des nanoparticules d’or radioactives dont l’utilisation serait plus efficace que le traitement conventionnel pour détruire les tumeurs.
Actuellement, bon nombre de patients atteints du cancer de la prostate sont traités par curiethérapie. Cette technique consiste à injecter dans la prostate jusqu’à 100 implants radioactifs sous forme de petits grains métalliques qui prennent la forme de grains de riz.
Or, cette technique, bien qu’efficace, présente des inconvénients pour les patients, mentionne le Dr Fortin. « De 60 à 100 grains aussi volumineux implantés dans l’organe, ça représente de la douleur, ça représente quand même beaucoup de désagrément », dit-il.
Selon le Dr Fortin, le traitement envisagé présente plusieurs avantages. Il serait plus précis, car les particules d’or beaucoup plus petites diffuseraient de façon plus homogène la radioactivité dans l’organe traité. Le traitement à l’étude serait aussi potentiellement moins douloureux.
« L’or est très biocompatible, donc bien accepté par le corps humain et donc d’une part, il n’y aura pas de rejet, pas d’inflammation causée par le métal lui-même et aussi, l’or permet d’interagir avec la radio pour augmenter encore plus l’effet de radiothérapie », précise le Dr Fortin.
Des essais précliniques sont en cours, mais il faudra jusqu’à cinq ans pour envisager de faire des essais sur des humains, affirme le Dr Fortin.
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme et la troisième cause de mortalité par cancer.
RCI avec Radio-Canada
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