Un million d’enfants ont fui leur pays depuis le début de la crise en Syrie. Le Liban voisin, lui-même fortement fragilisé, accueille pourtant sur son sol des milliers de ces enfants.
Ces jeunes réfugiés arrivent au pays du Cèdre épuisés, physiquement et psychologiquement.
Avec leurs parents et leurs familles ils se répartissent un peu partout au Liban, puisque ce pays n’a pas voulu créer de camps de réfugiés officiels. Mais le pays compterait pas moins de 400 «camps champignons» qui poussent un peu partout.
Soha Boustani est directrice de l’information et de la communication pour l’UNICEF à Beyrouth. Elle parle avec Adrien Lachance des conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés les enfants syriens réfugiés au Liban.
ÉcoutezLe drame des enfants syriens
L’UNICEF et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés estiment que les enfants comptent pour la moitié des personnes réfugiées en raison du conflit en Syrie.
L’UNICEF parle de génération sacrifiée pour résumer le sort des enfants syriens réfugiés à l’intérieur comme à l’extérieur de leur pays. Ils ont été témoins d’horreurs dont le reste du monde commence à prendre pleinement conscience.
Antonio Guterres, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, estime que «même après avoir franchi une frontière afin d’être en sécurité, ils sont traumatisés, déprimés et ont besoin d’une raison de garder espoir».
Intervention occidentale
Alors que l’échéance d’une intervention occidentale semble se rapprocher de plus en plus Anthony Cordesman, du Center for International and Strategic Studies (CSIS) plaide pour un engagement accru contre le régime de Bachar al-Assad. Il a déclaré:
« Le vrai défi n’est pas de mettre fin à l’usage d’armes chimiques. Le vrai défi, ce sont les 120.000 morts, les plus de 200.000 blessés et les millions de réfugiés syriens».
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